Le marché de l’immobilier à Angers a connu deux années exceptionnelles en 2020 et 2021. En 2022, il reste toujours aussi difficile d’acheter à Angers. Surtout si vous visez le centre-ville. Mais les données générales du marché de l’immobilier font un peu baisser la pression.
« Angers reste une ville qui connaît une forte demande immobilière et où on ne dispose que de peu de biens à vendre », confirme Gilles Nicolas, négociateur chez Legros Immobilier. Cela a entraîné ces dernières années une flambée des prix, renforcée par sa mise en lumière dans la presse, comme une ville dynamique, étudiante et où il fait bon vivre. Et puis, il y a eu les effets du télétravail. Beaucoup de Parisiens et de Nantais sont venus s’installer sur Angers et ils ont fait monter les prix. Les primo-accédants peinent à se loger dans l’hyper-centre et choisissent plutôt la première ou la deuxième couronne. » Mais le professionnel constate tout de même que la demande a tendance à ralentir un peu actuellement.
Aujourd’hui encore, il faut compter jusqu’à 150 000 € pour un T2, ou 250 000 € pour un T3 en centre-ville. L’augmentation des prix a été forte sur les petites surfaces et les maisons de centre-ville. Mais, même si l’été 2021 coïncide avec une réapparition des négociations avec les vendeurs, les prix ne sont pas prêts de redescendre. Acheter à Angers pour profiter du charme du centre-ville historique a un prix !
“Bien sûr, plus on est dans le centre d’Angers et plus les prix augmentent, mais la hausse des prix a eu lieu partout” précise Laurent Bouly de Nestenn Angers. “Ce qui maintient le marché élevé, c’est les taux de crédit qui restent bas depuis plusieurs mois” explique l’agent immobilier.
Depuis déjà plusieurs mois, les primo-accédants et autres acquéreurs se reportent donc sur la métropole. Les premières et deuxièmes couronnes leur permettent de trouver un bien adapté à leur budget. Juigné-sur-Loire, Saint-Jean-des-Mauvrets (devenu Les Garennes sur Loire), Saint-Meme, la Meignanne (intégrée à Longuenée-en-Anjou) sont des communes qui profitent de ce marché de report… et offrent des biens avec extérieurs un peu plus nombreux qu’en centre-ville.
“Le marché locatif est hyper tendu, les biens rentrent et sortent immédiatement, nous sommes en manque de logement” constatait Laurent Bouly début septembre. Acheter à Angers pour investir dans le locatif est donc une bonne idée… en restant vigilant sur le financement ! “Les banquiers sont plus regardants, avec des critères stricts pour éviter d’avoir des dossiers à risque. Même pour des opérations autofinancées, il est fréquent que les banquiers ne prennent en compte que 70% du revenu locatif dans leurs calculs du taux d’endettement” explique l’agent de Nestenn Angers.
Il y a quelques années, la rénovation de la place Ney et de la rue Massenet ou des bas de la Maine à Angers avait permis à ces quartiers de décoller sur le marché immobilier. En sera-t-il de même pour le quartier Pasteur avec l’arrivée future du tramway ? “Peut-être que le quartier bénéficiera d’une amélioration avec ce nouvel équipement, mais il est encore trop tôt pour le dire” selon Laurent Bouly, qui recommande donc la prudence.
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