Tours métropole : 4 choses à savoir avant d’acheter

Le bilan de ce premier semestre chez les professionnels tourangeaux ? Un marché toujours dynamique voire en tension. Même si la nouvelle donne de l’immobilier (taux d’intérêt en hausse, inflation et DPE) ont tendance à ralentir un peu la demande.  Voici les quatre points qui méritent votre attention si vous souhaitez acheter à Tours et dans sa métropole.

Tours toujours cotée 

Proximité de Paris, autoroutes et TGV. En local, un tramway et un réseau de bus urbains. Ajoutez-y des espaces verts, des acteurs culturels et économiques dynamiques. Et voilà ! Tours est toujours aussi attractive pour les investisseurs et les acquéreurs souhaitant s’installer dans une ville dynamique de taille moyenne.

L’hypercentre de Tours est toujours très recherché. Les quartiers historiquement plus chers que les autres le sont toujours : Prébendes, Cathédrale, Halles et grands boulevards. Mais avec la hausse continue des prix de ces dernières années, et le covid qui a accéléré certains projets d’achat, c’est toute la ville qui est devenue attractive. “Aujourd’hui il n’y a plus de quartier complètement délaissé” constate Christophe Rousseau, directeur de l’agence Citya Tours Charles Gilles. Acheter à Tours n’est donc pas donné. Un T2 à Tours se vend aujourd’hui aux alentours de 3000 à 3200 € le m² dans l’ancien. Dans le neuf, la fourchette est de 4000 à 4500€ du m².

Zoom sur Tours Nord 

Si tous les quartiers sont scrutés par les candidats à l’achat, certains pourraient prochainement se démarquer, comme la Tranchée, à Tours Nord. Cette zone vivante, avec ses commerces, ses établissements scolaires, son marché et le tramway, est au cœur des réflexions de la municipalité verte arrivée aux affaires en 2020. Pour Christophe Rousseau, si les projets de revitalisation aboutissent, cette zone deviendra encore plus attractive qu’aujourd’hui.

Tours Nord dans son ensemble est d’ores et déjà une option intéressante pour les acquéreurs n’ayant pas les moyens d’acheter à Tours Centre. Romain Nègre (Century 21) a ainsi vendu un appartement T3 avenue Maginot, avec garage et faibles charges de copropriété, pour 155 000 €. Mais l’agent immobilier met en garde sur les prix moyens : “difficile de vous donner des prix-types, tout dépend de l’état du bien, de ses prestations”. Un T3 de 58m² avec stationnement privatif, en parfait état et en rez-de-jardin rue du Pas-Notre-Dame a ainsi été vendu 195 000 €. Pour le même prix, l’agence a vendu un logement de 72m² en rez-de-jardin secteur Sainte-Radegonde, proche du tramway.

Quant aux maisons, là aussi les prix sont variés. Pour une maison dite“du maire” (construite à l’époque de Jean Royer), on peut débourser 185 000 € pour un 90m² habitable avec travaux et 450m² de terrain. Une maison quartier Sainte-Radegonde de 88m² avec 250m² de jardin a été vendue 234 000 €.

Joué-lès-Tours très dynamique

Pour Karim Benhida (Century 21 Joué-lès-Tours et Chambray-lès-Tours), la ville la plus dynamique du marché immobilier est actuellement Joué-lès-Tours. “Autrefois marché de report, Joué-lès-Tours attire, grâce à ses trois environnements. En quartier populaire on peut prétendre à un appartement 3 chambres à partir de 90 000 €, mais on a aussi des maisons ou appartements à 300 000€, et de belles demeures à 620 000€ ou plus. La ville offre des produits pour tous les publics et tous les budgets”.

Si on y ajoute le tramway et son dynamisme socioculturel, Joué-lès-Tours a en effet de quoi séduire. Les quartiers de Beaulieu, Saint-Gatien ou Chérisy sont recherchés pour leurs maisons individuelles. Les 4 bornes ou la rue du gravier sont également cotés : “on peut trouver dans Joué-lès-Tours des maisons à partir de 250 000€ jusqu’à 700 000€ selon le type de bien” précise Karim Benhida. L’agent a ainsi vendu cet été une maison récente 4 chambres secteur Saint-Gatien pour 365 000 €.

Mais au-delà, c’est toute la métropole qui est dynamique, avec des villes où les biens disponibles se raréfient, tant les habitants s’y plaisent.

Investir à Tours

Côté investisseurs, acheter à Tours est une bonne idée. Le marché reste attractif. La location s’y fait aisément grâce à la population étudiante et aux actifs de tous âges.

Pour un 25m², on ne trouvera rien à moins de 80 000€ selon C. Rousseau, directeur de l’agence Citya Tours Charles Gilles. Mais la rentabilité locative reste aux alentours de 3,5% à 4%, dans un marché sain et sûr. D’autant que même si les prix de vente augmentent, les taux d’emprunt historiquement bas et la hausse des loyers compensent le prix d’achat.

Seule ombre au tableau : la pénurie de programmes neufs. “On manque de logements sur Tours. Il existe quelques programmes sur de l’appartement avenue Maginot, et à Saint-Cyr-sur-Loire par exemple. Mais ce n’est pas suffisant” commente Romain Nègre (Century 21 Tours Nord). Malheureusement, la saturation actuelle des espaces, et les dossiers en attente à la mairie pourraient ne pas améliorer cette situation.