Où acheter dans le Grand Poitiers ? Pour établir un top 5, il faut replacer la communauté urbaine à l’échelle du département et de la région Nouvelle-Aquitaine.
Comme dans toute la France, le marché immobilier dans la Vienne est en train de connaître un mouvement de réelle accalmie. La sortie de la crise de covid s’était traduite par une explosion de la demande qui avait déséquilibré le marché. Les prix étaient partis fortement à la hausse.
Avec la crise de l’énergie, l’inflation, la remontée des taux d’intérêt et le durcissement des conditions bancaires pour obtenir un prêt, le marché revient à la normale.
« Le marché demeure actif, explique Sandrine Rembliere, négociatrice transaction pour l’agence Citya-Sogexfo de Poitiers. Il y a un peu moins de biens à vendre qu’en 2021, qui était une année exceptionnelle, mais il en reste et nous devrions faire une bonne année en 2022. »
Les cyclistes le redoutent, ses habitants l’adorent : le centre-ville de Poitiers est situé sur un plateau, au sommet d’une butte coincée entre deux rivières, le Clain et la Boivre. Par sa géographie, la zone n’est donc pas extensible. Face à la demande toujours forte pour cet hypercentre et ses quartiers historiques, les prix augmentent. L’agence Paquet Immobilier a ainsi actuellement dans son catalogue, un très bel appartement T4 de 164 m2, avec garage et parking et patio privatif, affiché à 470 000 €, soit un peu plus de 2 800 €/m2.
“Ces deux quartiers ont bénéficié de travaux ces dernières années, avec notamment la passerelle qui les relie au centre-ville. Ces habitations des années 1950 plaisent beaucoup aux jeunes” précise Eric Paquet, de Paquet Immobilier.
A deux pas du Plateau, le centre-ville situé en haut d’une butte, Les Rocs et Montmidi ont donc le vent en poupe. Les prix s’en ressentent, mais comme le précise E. Paquet, “le marché reste abordable pour une ville de plus de 100 000 habitants qui propose des choses qualitatives à un coût inférieur à ceux des grandes métropoles comme Paris et Bordeaux”.
Un vrai petit cocon dans ce quartier qui n’a pas de rue traversante. Ni montée ni descente pour accéder au centre-ville, et le parc de Blossac à proximité : les petites maisons du début XXe séduisent autant que l’environnement calme, façon village ! Par exemple, une maison des années 30, de 124 m2 avec un garage et un jardin clos de 450 m2, s’affiche actuellement à 399 000 €, soit plus de 3 20 €/m2, chez Blossac saint-Hilaire Immobilier.
CHU et universités sont les locomotives de tout un pôle d’activités à l’Est de Poitiers. Fort logiquement, le secteur Est et également le nord et le sud de la ville sont les plus demandés, même si les prix y sont moins élevés que dans le centre-ville ou sur le plateau. A l’est de la ville, un T3 de 70 m2 avec balcon et parking et actuellement proposé par l’agence Blossac saint-Hilaire, au prix de 129 000 €, soit environ 1 800 €/m2.
A Chasseneuil au nord (les portes du Futuroscope), Mignaloux-Beauvoir au sud-est avec le jardin botanique universitaire, Saint-Benoit au Sud sont des secteurs porteurs et demandés.
L’ouest est moins coté, alors qu’il est tout aussi intéressant. Pour E. Paquet, un même bien sera cinq fois plus demandé s’il est situé à Saint-Benoit plutôt qu’à Biarre ! Fontaine-le-Comte est néanmoins assez recherchée, pour sa localisation sur l’A10, idéale pour les travailleurs de Niort.
Pour Jacques Coudreau (Square Habitat), les communes de Quinçay et Berruves pourraient bientôt devenir les plus demandées et voir leurs prix grimper. Environnement verdoyant, service et Poitiers à 20 minutes : elles ont tout pour séduire !
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