Bien accompagné, le bonheur c’est simple comme un chez-soi.

Refuge financier pour certains, le logement est un asile de bien-être pour d’autres. Les agents immobiliers sont là pour accompagner les particuliers à se projeter sur le long terme. Entretien avec Ludovic Dagois, président de la FNAIM Centre.

Le logement est un refuge ?

Plus que jamais. L’enthousiasme observé dans la recherche d’un logement avec extérieur et dans l’amélioration de l’habitat ne se dément pas. La crise a fait prendre conscience aux gens qu’on était bien chez-soi ! La maison ou l’appartement est un sanctuaire qu’il faut protéger et améliorer. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que, durant les confinements, les grandes surfaces spécialisées dans le bricolage et la décoration ont été prises d’assaut. Il faut dire que pour beaucoup de personnes, la résidence est devenue un des rares espaces de liberté : je peux faire ce que je veux, recevoir qui je veux, ne pas porter le masque… De même, si les biens avec extérieurs sont tant prisés c’est qu’ils permettent de rompre avec l’enfermement forcé imposé par les confinements ou couvre-feux successifs.

Dans cet engouement, quel est le rôle des agents immobiliers ?

Durant cette période un peu folle, les acquéreurs ont tendance plus que jamais à laisser parler leur passion et à raisonner au coup de cœur. Notre rôle va être de rationaliser ces ardeurs afin que nos clients prennent le recul nécessaire. Que ce soit pour une acquisition ou une location, les particuliers nous font part de leurs envies, nous sommes là, certes pour y répondre, mais aussi pour les aider à se projeter dans le long terme : est-ce bien la maison ou l’appartement dont ils ont besoin aujourd’hui et qui va correspondre à leur projet de vie.

Les conseils que nous apportons vont au-delà de la sélection du bon produit. Nous les accompagnons également en matière de fiscalité, d’avis technique, de financement du bien et d’expertise concernant le choix des assurances à prendre.

La digitalisation ne va pas dans ce sens ?

C’est certain. Il est primordial de ne pas déshumaniser notre métier et de remettre le professionnel au centre de l’expertise. Les plateformes digitales n’analysent pas, ne connaissent pas le projet des acquéreurs, n’apportent aucun conseil… La machine ne fait que sortir des occurrences révélées grâce à des mots clés. Pour autant, il ne faut pas tout jeter en bloc, mais la technologie doit rester un outil. D’ailleurs, grâce aux visites virtuelles ou encore à la signature électronique, elle a prouvé son utilité durant la crise et perdure aujourd’hui.

Au final, rien ne remplace le professionnel ?

Effectivement. Un logement n’est pas un objet que l’on peut revendre aussitôt s’il ne convient pas. Il est d’ailleurs intéressant de souligner qu’on enregistre un taux très important de recours au droit de rétractation dans les négociations entre particuliers alors qu’en agence, on en compte seulement deux ou trois par an. De même, la législation dans le secteur est complexe et évolue sans cesse. Il est trop dangereux de confier un aussi grand et beau projet à une personne qui n’est pas un véritable professionnel de l’immobilier car les plus-values de cet intermédiaire sont nombreuses.

Renseignements :
FNAIM Centre à Orléans
Site Internet : www.fnaim-centre.fr