Comme partout en France, les biens de prestige dans la Vienne n’ont pas les mêmes caractéristiques ni la même clientèle selon qu’ils se trouvent en secteur rural ou en centre-ville. En rural, nous trouverons de très belles propriétés sur de vastes domaines, des manoirs ou encore des propriétés équestres. Sur un site spécialisé, une très belle demeure du XIXe siècle, de 400 m2, avec 13 pièces, piscine sur 11 hectares de terrain s’affiche à 850 000 €. Un domaine de chasse en sud Vienne comprenant 60 hectares d’un seul tenant s’affiche à 1 130 000 €, haut de la fourchette dans le département.
Jérôme Benezra, spécialiste de l’immobilier poitevin depuis 17 ans et mandataire pour le réseau Naos, travaille plutôt sur le secteur de Poitiers et ses alentours. « Ce qui va faire le côté rare et donc le prestige, ici, c’est la présence d’un extérieur et d’un stationnement dans un bel appartement ou une jolie maison. Il y en a tellement peu que les prix peuvent grimper bien au-delà des moyennes habituelles du marché. » Pour le professionnel, la demande sur ce type de biens a explosé à la suite des confinements. « On cherche de la belle maison, du caractère, mais à proximité de la gare. »
De ce point de vue, naturellement, la desserte de Bordeaux et de Paris en moins d’une heure trente est un atout majeur. « On trouve aussi, dans le haut du marché, la demande de personnes à la retraite qui veulent se faire plaisir avec une maison ou un très bel appartement en centre-ville avec une belle terrasse. »
En ce qui concerne les situations géographiques, pas de surprise. A Poitiers, on ira chercher les biens de prestige plutôt sur le Plateau, ce quartier très coté de l’hyper-centre ou bien dans le quartier Chilvert ou Montmidi, fortement boosté par la proximité de la gare. En périphérie, la commune de Mignaloux-Beauvoir, au sud-est de Poitiers, demeure très recherchée. En plaisantant, les professionnels appellent même ce secteur le Beverly-Hills de Poitiers. Mais on trouve aussi de très beaux biens, par exemple, à Saint-Benoît, une commune très agréable avec son cours d’eau. « Pour ce qui concerne les belles résidences familiales, il ne faut pas négliger la concurrence de la côte Atlantique, Royan ou île de Ré, qui n’est qu’à une heure trente de route », explique Jérôme Benezra.
Pour ce qui est de la conjoncture actuelle, le marché poitevin n’échappe pas à la tendance nationale. Après l’euphorie de 2021 où les ventes se concluaient très rapidement et, bien souvent, sans négociation, l’heure est clairement à l’accalmie. « Une année comme 2021, en 17 ans d’immobilier, je n’avais jamais vu ça. Et tous mes confrères étaient à la même enseigne. Aujourd’hui, on revient à une situation plus normale », souligne Jérôme Benezra. Sur le segment du bien de prestige, l’effet est même amplifié, puisque la demande est moins importante et que les conditions de financement sont bien différentes.
Vous serez notifié par mail lorsque de nouvelles annonces correspondront à vos critères de recherche.