Biens de prestige dans les Deux-Sèvres
- Par Emilie Mendonca
- 10/05/2022
Biens de prestige dans les Deux-Sèvres : à la recherche de la perle rare.
Biens de prestige dans les Deux-Sèvres, une notion qui peut avoir des spécifications bien différentes. « En zone rurale, nous allons trouver des maisons de caractère en pierre, des petits manoirs, des seigneuries ou des petits châteaux, détaille Annie Mallereau, de l’agence Proust Immobilier, à Niort. En centre-ville, nous aurons plutôt des belles demeures bourgeoises qui sont, elles aussi, très demandées. »
Port-Boinot ou le secteur de la Brèche sont parmi les plus recherchés à Niort. En zone rurale, le marais poitevin et les communes limitrophes, si elles offrent toutes les commodités, attirent particulièrement les acquéreurs.
Deux types de clientèle
Naturellement, les deux types de biens correspondent à des clientèles différentes. Les familles qui désirent s’établir au calme recherche volontiers un bien de prestige en zone rurale. Chez les personnes qui commencent à entrevoir la fin de leur activité professionnelle, il y a aussi la volonté d’acquérir un bien qui sera l’ancrage de la famille élargie. A titre d’exemple, l’agence Proust Immobilier a récemment vendu une belle propriété entourée de 14 hectares de terrain aux alentours de 600 000 €. Et, pour situer le haut de la fourchette, un château est actuellement en vente à 900 000 €. Bien souvent, derrière ce type d’acquisition, on trouve un projet professionnel, hôtel ou chambre d’hôtes. Nouvelle tendance pointée par Annie Mallereau : les recherches de beaux biens, vastes et bien situés, pour concrétiser un projet d’habitat partagé intergénérationnel ou un écovillage centré autour de la permaculture.
Le calme, en centre-ville
En centre-ville, la demande en haut de gamme concerne souvent des personnes qui arrivent à Niort suite à une mutation ou des professionnels qui travaillent en freelance pour une entreprise de service. « Cette demande est très précise : une grande maison, avec 3 ou 4 chambres et un bureau pour le télétravail, un extérieur piscinable, un jardin et un garage. Le tout pas trop loin de la gare et à pied du marché », explique Annie Mallereau. Ce type de bien, très demandé, se négocie en général dans une fourchette comprise entre 350 000 et 450 000 € voire plus, selon la localisation du bien et ses prestations. « Les Niortais sont présents également, précise Annie Mallereau. Mais les primo-accédants sont rares sur ce type de biens. »
Le marché se calme
Pour ce qui est de la conjoncture et de l’état actuel du marché, le département des Deux-Sèvres n’échappe pas à la tendance nationale. « Le marché est en train de se calmer. Il y a toujours plus de demande que d’offres, mais les achats sont plus réfléchis. Depuis deux ans, le marché était devenu un peu fou. On revient à une situation plus normale. » Sur le segment du bien de prestige, l’effet est même amplifié, puisque la demande y est moins importante.
