Maine-et-Loire Angers Immobilier Prix de l'immobilier

Bilan immobilier 2024 à Angers

Angers, un bilan immobilier 2024 porté sur la stabilité

Si l’on devait faire le bilan de l’année 2024 dans l’immobilier à Angers, on parlerait de stabilité des prix et d’activité toujours au ralenti.

 

Angers fait partie des villes de France qui ont le plus progressé à la suite de la crise du Covid. Au plus fort de l’emballement, les professionnels estimaient la hausse à près de 60 %. Dans cette ville emblématique de l’essor de la façade ouest, les prix ont donc semblé marquer un vrai coup d’arrêt en début d’année. En juin, le baromètre de la Fnaim les affichait en baisse de 4,1 % sur douze mois. Mais ce mouvement n’a pas duré. Les données de la Fnaim en septembre font apparaître, au contraire, une hausse des prix de 1,8 % sur les trois derniers mois et la baisse sur l’année est ramenée à -0,8 %. Autant parler de stabilisation des prix. Aujourd’hui, pour acheter un logement à Angers, il faut compter environ 3 250 €/m2 (Source Immodata), un peu moins pour les appartements et un peu plus pour les maisons. 

Prix plus doux à Cholet et Saumur

Dans le reste du département, les niveaux de prix sont plus modestes. Selon les sources, le prix départemental moyen se situe entre 2 100 et 2 300 €/m2. On est à 2 141 €/m2 à Cholet (source Fnaim, septembre 2024) et aux alentours des 2 000 €/m2 à Saumur. Ces deux villes, en particulier la première, ont été impactées par l’effet d’entraînement d’Angers et ont joué leur rôle de marché de recours pour des investisseurs qui ne parvenaient plus à se porter acquéreurs à Angers. Là comme ailleurs dans le département, les prix affichent une réelle stabilité depuis de l’année 2024. La hausse semble stoppée, mais il n’y a pas de net reflux en vue.

Ce qui est certain, en revanche, c’est que le marché n’a pas retrouvé sa vigueur passée cette année. Selon la Fnaim, le nombre de transactions étaient en baisse, sur douze mois, de 19,5 %. En septembre 2023, la Fnaim recensait 2 626 ventes sur les douze derniers mois. Ce chiffre est tombé à 2 184 en septembre 2024. Si les prix se maintiennent à leur niveau actuel, il est peu probable que l’activité reparte de façon significative dans les mois qui viennent. 

Stabilité aussi dans la Vienne

La Fnaim évalue à 1 515 € le prix moyen au mètre carré dans le département. A noter une surcote pour les appartements, moins nombreux, qui se vendent en moyenne, selon la base de donnée Immodata, au-delà de la barre des 2 000 €/m2. En juin 2024, ces valeurs s’affichaient, selon la Fnaim, en baisse de 3,8 % sur un an. Mais les trois derniers mois, eux, semblaient déjà montrer un inversement de tendance, avec des valeurs en hausse de 0,8 %. 

A Poitiers, bien sûr, les prix sont plus élevés et dépassent les 2 100 €/m2. C’est sans doute la raison pour laquelle le mouvement à la baisse est un peu plus net ici. Le baromètre de la Fnaim l’évalue à 6,1 % sur un an en septembre. 

Ailleurs dans le département, on se situe assez généralement en dessous des 1 500 €/m2. C’est un peu moins à Châtellerault, aux environs des 1 300 €/m2 et un peu plus du côté de Chauvigny. Mais dans ces secteurs plus ruraux, pas de réelle baisse des prix à noter. Les valeurs sont assez comparables à celles que l’on observait à la fin de l’année dernière.

Dernier élément, très clair celui-ci : en douze mois, le nombre des transactions a baissé de presque 20 % sur le département, le signe d’un marché qui peine à reprendre de la vigueur. 

Sortie de crise

Pour la première fois depuis de longs mois, les premiers éléments apparaissent qui peuvent laisser espérer une sortie de la crise immobilière. Les taux d’intérêt, en repassant nettement sous la barre des 4 % ont redonné une bouffée d’air aux acquéreurs. Mais le mouvement en avant ne se fera pas réellement sentir tant que les prix de vente n’auront pas intégré la nouvelle donne du marché. La parenthèse folle du post-covid doit, bel et bien, se refermer pour tout le monde.