Durant la crise, les Français sont retournés aux fondamentaux en faisant de la pierre une valeur refuge. Conséquence, le marché immobilier est en hausse. La région Centre n’échappe pas à la règle.
Le 19 mai, les agences immobilières ont rouvert leurs portes. Une date que les professionnels attendaient avec impatience. En effet, même si ces derniers ont pu maintenir les visites, le contact avec la clientèle faisait défaut. « La technologie nous a rendu bien des services grâce notamment aux visites virtuelles. Malgré tout, il faut bien reconnaître que le contact physique avec nos clients est essentiel », insiste Vincent Briand, président délégué de la FNAIM d’Indre-et-Loire.
Cette réouverture des agences devrait logiquement conforter et même renforcer le haut niveau des affaires sur le marché des transactions. « La crise a accentué la confiance des investisseurs dans la pierre », poursuit le professionnel qui tempère quelque peu son enthousiasme : « La contrepartie et que nous assistons à une pénurie de biens notamment sur la métropole de Tours où les maisons avec jardin et les appartements avec un espace extérieur sont très prisés ».
La conséquence de cet engouement est qu’il engendre une pénurie et donc une tension sur les prix. « C’est un constat national. Il y a une hausse des prix dans les grandes métropoles et l’arc ouest avec un record pour Nantes et Rennes. L’Indre-et-Loire bénéficie de l’engouement pour l’ouest. Ainsi, Tours et sa première couronne enregistrent les plus fortes augmentations, tout comme la métropole orléanaise. Ces deux agglomérations ont vu leurs prix grimper de 5 à 10 % en 2020 ; ils devraient encore prendre 5 % cette année ». Néanmoins, tous les territoires ne semblent pas logés à la même enseigne. En effet, le sud de la Touraine ne connaît pas la même envolée avec une hausse contenue entre 0 et 2 %.
Alors que le gouvernement lutte contre les passoires thermiques, la FNAIM a décidé de lui emboîter le pas et de s’adresser directement aux copropriétés. « Nous avons lancé un programme national baptisé Les Copros Vertes. Notre objectif est de permettre la rénovation de 50 000 logements en copropriétés privés dans tout le pays. C’est une question essentielle. Sur la métropole de Tours on compte 44 000 logements de ce type ; plus de 56 % affichent une étiquette énergétique supérieure ou égale à D », déplore Vincent Briand.
Afin de faire passer le message au plus près des territoires, la FNAIM organise des conférences virtuelles en région. Celle concernant le Centre s’est déroulée les 21 et 22 mai. « Durant deux jours des ateliers, animés par des élus, des techniciens ou encore des professionnels de l’immobilier, ont permis de sensibiliser les copropriétaires aux questions de la rénovation. Même si ces dossiers sont longs et coûteux, c’est vraiment le moment de s’y atteler, car il existe des aides financières pouvant couvrir jusqu’à 30 % des frais engendrés », conclut le président délégué de la FNAIM.
Renseignements :
FNAIM Centre à Orléans
Site Internet : www.fnaim-centre.fr
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