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Construction du futur : quelles tendances ?

Construction du futur, tout pour le confort !

La construction du futur intégrera de nouveaux matériaux, mais elle s’ouvrira également à de nouveaux usages. Visite guidée.

 

C’est évidemment l’enjeu majeur de la construction neuve du futur : un habitat réellement écologique. Cela passe, en premier lieu, par le choix des matériaux de construction. Des matériaux comme le bois ou le chanvre par exemple, sont nettement moins énergivores à produire que le béton traditionnel. On peut citer aussi la paille qui, associée au bois, donne d’excellents résultats. Ce sont ce que l’on appelle des matériaux biosourcés, c’est-à-dire produits directement par la biomasse. En fin de vie, ils peuvent facilement être réutilisés ou, simplement, revenir à la terre. Ils ont, en plus, au cours de leur utilisation, une réelle action écologique, puisqu’ils stockent du CO2, alors qu’un matériau traditionnel le rejette immédiatement. 

Dans tous les corps de métiers et pour l’ensemble des constructions, les matériaux issus de la nature vont donc progressivement remplacer les parpaings et autres matériaux traditionnels qui restent majoritaires aujourd’hui.

La terre crue, par exemple, qui avait été complètement oubliée dans nos constructions, est en train de revenir. Très facile à trouver et à utiliser, elle permet de monter des murs et des cloisons rapidement, à moindre coût et sans impact environnemental.

Une maison qui respire

Mais la maison du futur sera aussi écologique dans son fonctionnement. Les normes actuelles conduisent déjà le secteur vers la maison passive, autosuffisante en énergie. Nul doute que nous irons plus loin, avec des bâtiments qui seront également positifs, en générant eux-mêmes leur énergie. Panneaux photovoltaïques et, pourquoi pas, éoliennes seront systématiquement intégrés à la construction. 

Mais la meilleure énergie, c’est aussi celle que l’on n’utilise pas. Les architectes commencent déjà à s’intéresser de très près aux mécanismes que la nature met en œuvre pour réguler la température, par exemple dans les termitières, protégées de la chaleur par un système de ventilation très efficace. Les bâtiments de demain adopteront cette respiration naturelle. Il fait trop chaud ? Les volets se ferment automatiquement et les fenêtres s’ouvrent pour assurer la ventilation. L’emplacement des ouvertures est calculé pour assurer la circulation de l’air dans toute la construction. 

Une maison autonome

Autonome en énergie, ces maisons pourraient aussi l’être, en partie, en alimentation. Des techniques ancestrales redécouvertes, comme l’aquaponie par exemple, permettent d’installer des potagers dans de très petits espaces. Ils sont nourris et entretenus par la colonie de poissons qui vit dans le bassin en dessous.

Au top de l’isolation et de la ventilation, l’habitat du futur devrait reléguer la climatisation au chapitre des antiquités. 

Autre modèle qui a toutes les chances de ne pas passer le cap du siècle prochain, c’est celui de la maison figée et statique. On le sait, les populations ont tendance à se concentrer à proximité des centres urbains et, comme il va devenir impossible d’urbaniser de nouveaux espaces naturels, nous allons devoir nous montrer inventifs. Ainsi, la nécessité de mutualiser certains espaces devrait apparaître de plus en plus évidente. Il peut s’agir de mettre en commun des espaces pour laver son linge, faire du sport ou profiter d’une terrasse. Mais, en allant un peu plus loin, l’habitat de demain permettra de changer la destination d’un espace selon le moment de la journée. Par exemple, quand vous êtes au travail, votre salon est un bureau que vous louez à un travailleur indépendant. Il retrouve sa fonction le soir et le week-end.