Construction neuve et écologie… En deux mots, les termes du débat sont posés. L’immobilier est, on le sait, un des secteurs clés dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les bâtiments que l’on construit aujourd’hui sont déjà une part de notre réponse.
Ce n’est déjà plus une option : le changement climatique est en marche et ses effets se font déjà sentir. Naturellement, le logement (qui représente plus de 40 % de la consommation d’énergie en France) est au cœur du problème et donc, de la réponse. Les nouvelles constructions devront contribuer à l’effort général de réduction d’émission de gaz à effet de serre. Mais elles devront aussi être en mesure d’affronter un climat plus rude et des événements climatiques violents de plus en plus fréquents. Des changements sont à venir, qui s’impriment à la fois dans la loi et dans les pratiques des professionnels.
La loi aurait dû entrer en vigueur plus tôt, mais sa mise en application a été plusieurs fois repoussée. Cela, selon le gouvernement, pour permettre à la filière du bâtiment de se préparer. Car la RE2020 qui a pris le relais de la RT 2012 au 1er janvier 2022, affiche des objectifs forts. « Nous avons l’ambition de réduire d’un tiers environ les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment grâce à cette réglementation à 10 ans », avait indiqué Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée chargée du Logement de l’époque, lors de la conférence de presse de lancement.
Cette réglementation RE2020 insiste sur trois axes principaux. Il s’agit d’abord de favoriser la sobriété énergétique des bâtiments et la décarbonation de l’énergie. Un point qui implique en premier lieu une isolation des plus performantes. Mais aussi un système de chauffage basé sur la chaleur renouvelable (pompe à chaleur, biomasse, réseaux de chaleur…). La ministre avait ainsi annoncé « la disparition progressive du chauffage exclusivement au gaz et la montée en puissance des systèmes constructifs bas-carbone ». L’objectif final étant une sortie totale des énergies fossiles dès 2025.
Deuxième objectif : diminuer l’impact carbone de la construction en elle-même. Là, l’idée est de miser, en quelque sorte, sur les circuits courts, en utilisant des matériaux qui stockent le carbone (comme le bois, par exemple) ou des matériaux géosourcés, comme la pierre de taille ou la terre crue. Les matériaux plus traditionnels (béton, acier, brique…) ne sont pas exclus, mais devront provenir de production bas-carbone.
Enfin, l’accent est mis sur le confort en cas de forte chaleur, puisque les périodes de canicule s’annoncent de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses. Il s’agit, là, de jouer sur l’isolation de l’enveloppe des bâtiments et, bien sûr, sur les ouvertures. On pense, par exemple, à des doubles vitrages ou même à des vitrages dynamiques, capables d’adapter automatiquement leur teinte à l’ensoleillement et qui permettent d’augmenter le confort des occupants, sans occulter la vue.
Plus généralement, le choix des matériaux va prendre une grande importance dans le futur. Le verre, le ciment et le béton devraient progressivement céder la place à des matérieux réfléchissants, de couleur claire ou végétalisés, pour renvoyer la chaleur. De même, la chasse aux ponts thermiques est ouverte sur l’ensemble des bâtiments et doit s’accompagner d’une réflexion sur le renouvellement de l’air à l’intérieur des logements. Isoler ne signifiant pas s’enfermer dans une boîte de conserve.
La RT 2012, qui vient d’être remplacée par la RE2020, était un ensemble de normes imposées au secteur de la construction immobilière. Son premier objectif était de limiter les besoins énergétiques des bâtiments par une conception bioclimatique. Elle imposait également une consommation énergétique réduite. Elle ouvrait, en outre,la porte sur une réglementation en matière de confort lors des chaleurs d’été, qui est un des axes majeurs de la RE 2020.
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