La part de l’ancien est majoritaire à Niort. Certains propriétaires vont donc devoir prévoir des travaux de rénovation, surtout pour les pavillons des années 70.
Au bord de la Sèvre niortaise, la préfecture des Deux-Sèvres est pourvue de belles maisons anciennes et d’appartements plus ou moins récents. La part de l’ancien y atteint 75% du marché, ce qui place la ville en première ligne de la nouvelle réglementation environnementale transcrite par le diagnostic de performance énergétique (DPE).
Selon Didier Ory, directeur de l’agence ORPI Niort, « investisseurs et primo-accédants sont principalement en recherche de biens à Niort, que ce soit des appartements locatifs ou des maisons avec jardinet. Et ce, de plus en plus depuis le Covid. Depuis le nouveau DPE de juillet, ces acheteurs sont très vigilants sur leurs investissements. » Le nouveau DPE, informe le futur acquéreur, ou le futur locataire, sur la consommation énergétique du logement, et son taux d’émission de gaz à effet de serre, est en effet plus poussé. Des critères ont été ajoutés et la méthode de calcul revue. Il peut remettre en cause les estimations initiales des vendeurs.
Il réserve même parfois des surprises. Didier Ory d’Orpi immobilier raconte. « Nous avons une belle maison rénovée, mais avec une isolation non refaite, dans un quartier sympa de Niort. Les propriétaires pensaient qu’elle vaudrait cher mais elle a été classée en F. » Soit un classement qui interdira l’augmentation du loyer dès cette année, lorsqu’il y aura changement de locataire. Surtout, avec les nouvelles règles, un logement en F ne pourra plus être reloué dès 2028.
Avec le nouveau DPE, Niort et ses alentours, tournent autour d’un classement en E, en règle générale. L’agence Orpi n’a pas constaté, pour le moment, d’incidence sur les prix, qui restent autour de 2000-2200 euros le m². Dans la campagne, les vielles maisons en pierre peuvent être un plus de par leur isolation thermique pour le classement.
Les agences immobilières doivent dorénavant indiquer le DPE sur leurs affiches de biens en vente ou location. « Nous écrivons toujours sous réserve du nouveau DPE.», précise Didier Ory. « Nous expliquons le diagnostic, prévenons les propriétaires de ce qui falloir changer : fenêtres, une chaudière de plus de15 ans au fioul,… Nous sommes obligés de faire de la pédagogie auprès des vendeurs, souvent des personnes âgées qui possèdent un pavillon des années 70, pas du tout isolé. Ils ne comprennent pas qu’ils vont devoir faire des travaux. Nous avons même une dame à la retraite qui pense avoir la plus belle maison de Niort mais c’est une passoire thermique ! »
En revanche les générations plus jeunes ont pris la mesure du problème et rénovent. »On voit de plus en plus d’investisseurs rénover des appartements de qualité en C ou D. Dans les 10 années à venir, le parc immobilier va s’améliorer. » Un point positif pour le nouveau DPE.
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