DPE : l’état du parc immobilier dans l’Indre

A Issoudun, nombre de biens anciens devront être rénovés dans les années à venir. Mais peu de propriétaires s’en soucient pour le moment.

Un parc ancien

Le centre-ville d’Issoudun est composé de bâtiments anciens, certains historiques, allant jusqu’au 17^ème siècle. « Ce sont souvent des maisons où rien n’a été fait depuis les années 1940-50 et qu’il va falloir entièrement rénover», remarque Thomas Métivier directeur d’Issoudun Immobilier. A côté de ces bâtiments anciens, on trouve de jolies maison de ville déjà rénovées, mais au compte-goutte. A l’écart du centre-ville, les maisons et pavillons des années 1970-80 dominent. « Il y aura quelques rénovations à prévoir sur ces pavillons », prévient Thomas Métivier.

Des travaux à prévoir

Avant le nouveau Diagnostic de Performance Energétique (DPE), les biens à Issoudun se classaient de C-D à F. Leur nouveau classement fait l’objet d’une grande inconnue. « Nous avons très peu de maisons très bien isolées car nous ne les voyons pas revenir sur le marché. Donc nous avons des biens très anciens où il faudra soit tout refaire, et cela les propriétaires s’y attendent, et des biens où il y aura plus ou moins de rénovation comme changer le système de chauffage, des fenêtres… »

Des surprises à venir

Sur ces derniers biens à partiellement rénover, les propriétaires ne s’attendent pas toujours à ce diagnostic. « Ils pensent en effet que leur maison est très bien isolée car des travaux ont été réalisés il y a 20-30 ans. Leur bien paraît récent mais il reste beaucoup de choses à faire. Il y a un vrai décalage entre la réalité et ce que les gens imaginent », prévient Thomas Métivier.

Un rôle de conseil

Et c’est là que le rôle de l’agent immobilier entre en scène. « Lors des visites, nous commençons à conseiller les clients pour les travaux, nous les aidons à se projeter, nous budgétisions les travaux à faire dans leur maison. » Un rôle d’anticipation et d’alerte aussi car du côté d’Issoudun, les propriétaires ne sont en général pas préoccupés par ce nouveau DPE.

Opportunité d’achat

Pour Thomas Métivier, le risque est que moins de maisons se vendent. « Les biens entièrement rénovés sont très peu remis sur le marché. Quant au reste, des propriétaires pourraient ne pas avoir envie d’investir des sommes folles dans des travaux et préfèreraient garder leur bien tel que pour eux. » En revanche, pour ceux qui vendront, ce peut être une bonne opportunité pour les acheteurs car les prix pourraient se négocier à la baisse, si le bien est concerné par un mauvais DPE.