Gagner de l’argent avec sa maison

Gagner de l’argent avec sa maison, ce n’est pas une idée si folle que ça… Pour financer l’entretien, mais aussi la décoration ou les améliorations sur un bien, on peut être tenté d’en tirer de l’argent. Location saisonnière, échange… Plusieurs voies sont possibles, mais il faut les emprunter en connaissance de cause.

Echanger sa maison : économies en vue

C’est un modèle qui se développe de plus en plus. Il ne s’agit pas, ici, de gagner de l’argent, mais plutôt d’en économiser sur ses dépenses de vacances. Le principe est simple : vous vous inscrivez sur une plateforme spécialisée (il en existe plusieurs), vous décrivez votre logement en ajoutant des photos et les moments de l’année où il sera disponible. En échange, vous avez accès au catalogue des logements mis à disposition par les autres membres. Naturellement, plus vous habitez dans un endroit touristique et plus votre logement est attractif, plus il aura de succès. Cela vous permet de partir en vacances sans payer d’hébergement et en limitant fortement les frais de bouche, tout en bénéficiant du confort d’un logement particulier.

Profiter d’une situation touristique

Mettre en location tout ou partie de son logement est évidemment une tentation qui peut être assez forte quand on a la chance de vivre dans un endroit touristique. Le leader sur ce secteur, c’est la plateforme Airbnb, qui propose des logements dans le monde entier (3 millions d’adresses, sur 190 pays) pour un total de plus de 300 millions de nuités annuelles. La location de courte durée de logements chez l’habitant était, à l’origine, la vocation principale de ce site. Mais, au fil du temps, sont apparus sur la plateforme de très nombreux logements spécialement conçus et aménagés pour elle. Des appartements à disposition, attractifs et bien équipés, uniquement destinés à accueillir la clientèle de passage. Dans les secteurs touristiques, cette option de location saisonnière s’est même développée au détriment de la location longue durée classique. Dans certaines villes, de véritables opérations financières se mènent sur ce modèle, jusqu’à représenter une part importante du parc immobilier. Rien d’étonnant à cela : selon les études et les localisations, on estime qu’une location saisonnière via Airbnb est de 2,5 à 3 fois plus rentable qu’une location à l’année. 

Louer via une plateforme : des coûts et du temps

Sans se lancer dans une grande opération financière, proposer simplement son logement ou une partie de son logement, sur une telle plateforme pour une période donnée (par exemple quand on part en vacances ou lors de week-ends) est évidemment possible. Il ne faut pas, cependant, sous-estimer le temps et l’implication que cela demande pour gérer l’annonce sur le site, les contacts, les arrivées, les problèmes lors des locations, les litiges… Vous pouvez, bien sûr, faire appel à une entreprise de conciergerie pour prendre en charge les relations avec les locataires, mais cela a un coût, de l’ordre de 15 à 20 % du prix de la location. Cela s’ajoute aux frais de service de la plateforme, autour de 3 % dans la plupart des cas. Enfin, de façon plus générale, il faut savoir que ce type de plateforme fonctionne sur le principe du partage. Il faut en connaître les codes et les usages. Par exemple, sachez que les avis laissés par les voyageurs sont absolument déterminants dans le succès de votre annonce.

Quelques chiffres

En 2019 (année de référence pré-Covid), on comptait près de 5 000 logements en location via Airbnb en Indre-et-Loire. Une offre qui se concentre à Tours, mais qui concerne aussi les villes sous-préfectures (Chinon, Loches et Amboise) qui comptent chacune aux alentours de 300 adresses. Le secteur rural est également concerné. A noter que la vallée de la Loire est une des régions où le nombre d’adresses Airbnb a le plus progressé en France depuis la crise sanitaire. Angers comme Poitiers ou Blois comptent plus d’un millier d’adresses. C’est 800 pour Niort et 300 pour Châteauroux.