L’année du marché immobilier dans les Deux-Sèvres n’a pas échappé au mouvement national. Le premier semestre et, plus encore le premier trimestre, se sont inscrits très clairement dans la continuité de l’année 2021. Un mouvement très dynamique où la demande était particulièrement forte. Et cela sur l’ensemble des produits et des secteurs, tandis que l’offre restait très limitée. Durant toute cette période, sur Niort comme sur les autres villes des Deux-Sèvres, on enregistrait un nombre important de transactions. De même, les prix ont poursuivi leur course à la hausse.
A fin juillet 2022, sur douze mois, selon le baromètre de la Fnaim, les prix avaient grimpé de 13 % à Niort et de près de 10 % sur l’ensemble du département. Ils s’approchaient, à Niort, des 2 000 €/m2. Les valeurs, naturellement, sont nettement plus modestes si l’on considère l’ensemble du département. Le prix moyen qui dépasse tout juste les 1 300 €/m2.
Mais la deuxième partie de l’année a été marquée par un très net ralentissement du marché. « Nous avons perdu la clientèle des primo-accédants, en raison des nouveaux dispositifs d’attribution des prêts, avec une demande d’apport systématique et une augmentation des taux d’intérêt. Nous sommes dans une période de transition, avec une morosité ambiante liée au contexte. Il y a une certaine inertie entre l’acheteur et le vendeur », analysait, en octobre, Yannick Marc, 4 % immobilier, dans les pages des Clés de l’immobilier, le guide édité par nos confrères de La Nouvelle République.
Les chiffres publiés par la Fnaim en novembre confirment le ressenti des professionnels. Les prix au mètre carré n’ont plus progressé depuis la fin de l’été et les valeurs publiées en octobre sont quasiment identiques à celles que l’on enregistrait en juillet. La hausse des prix sur douze mois revenant nettement sous la barre des 10 % (7,1 %).
Pour ce qui est des secteurs, c’est bien sûr la ville de Niort et son agglomération qui demeurent les plus prisés, mais le nord du département et notamment les villes de Thouars et de Bressuire tirent également leur épingle du jeu.
Si on se projette dans l’année à venir, c’est l’incertitude qui domine. Les professionnels, de façon majoritaire, estiment que les prix vont devoir s’adapter à la nouvelle situation du marché et, sans doute, revenir un peu en arrière. C’est la condition sine qua non pour que le marché retrouve sa dynamique, dans un contexte où la hausse des taux d’intérêt et les incertitudes restent très présentes.
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