Immobilier à Poitiers : vers une baisse des prix ?

Les prix de l’immobilier sont-ils en baisse à Poitiers ? Et si oui, cela va-t-il se poursuivre. De nombreux projets sont suspendus à cette question.

La baisse des prix a-t-elle eu lieu à Poitiers et va-t-elle se poursuivre ? C’est évidemment la question que se posent tous les intervenants sur le marché immobilier et tous ceux qui ont un projet d’achat ou de vente à moyen terme. 

Ce qui est certain, c’est l’ampleur inédite de la hausse intervenue entre 2017 et 2022. En cinq ans, le prix moyen à Poitiers est passé de 1 600 €/m2 environ à plus de 2 200 €/m2. Soit une progression de plus de 35 %.

Une baisse, oui mais…

Depuis la hausse des taux d’intérêt, l’emballement du marché post-covid est clairement retombé. Les acheteurs sont moins nombreux et leur pouvoir d’achat est plus limité. d’accord, mais cela se traduit-il concrètement au niveau des prix. Oui, si on en croit le baromètre mensuel de la Fnaim. La dernière livraison, en date de septembre 2024, nous apprend que le prix moyen au mètre carré, appartements et maisons confondus, s’établit en baisse de 6,1 % sur un an. Mais les chiffres apportent deux petites nuances. Sur les trois derniers mois, les prix ne s’effritent que de 0,1 %, ce qui peut laisser penser que le mouvement de baisse serait déjà en train de se tarir pour aboutir à une stabilisation à un niveau qui reste élevé. Car, c’est l’autre nuance, le baromètre indique que la hausse des prix de l’immobilier à Poitiers reste de plus de 22 % en cinq ans. 

La base de données Immodata confirme cette impression. Elle nous apprend que le tarif des maisons est, en effet, arrivé à un plateau fin 2022, un peu au-dessus de 2 170 €/m2 en moyenne. Mais aucune réelle baisse en valeur n’est visible sur la courbe globale. Pour les appartements à Poitiers, c’est encore pire. La hausse des prix s’est certes ralentie, mais il n’y a pas eu d’inversion de la courbe. 

Tout dépend des biens

Naturellement, ces données globales cachent des disparités selon les biens. Il est évident que les logements nécessitant de nombreux travaux ou mal classés en DPE subissent une réelle décote sur le marché. Sans doute, selon les dires des professionnels, de l’ordre de 15 à 20 %.  Mais les biens les plus prisés, eux, résistent bien.

La baisse récente des taux d’intérêt redonne un peu de pouvoir d’achat aux acquéreurs. Pas assez, cependant, pour compenser la forte hausse des prix constatée sur les tarifs de l’immobilier. Une action sur les prix sera sans doute indispensable pour relancer les ventes et l’activité du marché immobilier, à Poitiers comme ailleurs.