On ne va pas se mentir ni se cacher derrière notre petit doigt. La situation est compliquée pour le secteur de l’immobilier neuf, en individuel comme en collectif. Au niveau des ventes comme des mises en chantier, l’année 2024 s’est clairement inscrite dans le prolongement de 2023. Et pourtant, il semble que quelques éléments plus positifs commencent à apparaître.
Les derniers résultats annoncés par Nexity, un des acteurs majeurs du secteur, en sont l’illustration. Certes, l’activité est en baisse sur les neuf premiers mois de l’année 2024. Mais le dernier trimestre montre un rebond de 11 % des réservations. Un signe encourageant.
Il en va de même pour Icade, filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations qui affiche des réservations en hausse de 9,6 % sur un an, à fin septembre.
La reprise des réservations est rendue possible par le retour, encore timide, de la clientèle des particuliers sur le marché de l’immobilier neuf. Cela est dû, bien sûr, à la baisse des taux d’intérêt. Ils sont repassés en dessous de la barre des 4 %. Les chiffres d’Icade, montrent par exemple, que les réservations par des individuels progressent de 9,8% sur les neuf premiers mois de l’année 2024. Elles étaient en recul de 6 % au premier semestre et de 37 % en 2023.
A cet effet presque mécanique de la baisse des taux, qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages, s’ajoute une légère baisse des prix de vente dans le neuf en 2024. Selon les données de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), elle est de 1,1 % en moyenne sur le territoire national. Mais, en plus de ce modeste recul, il faut considérer les offres promotionnelles que les promoteurs mettent en place pour boucler leur commercialisation et qui peuvent aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros par pièce.
Au chapitre des signaux positifs, il faut ajouter la perspective du retour à une Prêt à Taux Zéro pour le neuf sur l’ensemble du territoire, qui semble se dessiner. Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a pris acte de la crise actuelle du logement et il a estimé nécessaire de prendre des « mesures rapides pour relancer l’investissement locatif et l’accession à la propriété ». Il s’est, en particulier, déclaré « favorable à l’extension du prêt à taux zéro (PTZ) sur tout le territoire ». Une mesure que la FPI estime indispensable pour « pour relancer la primo-accession, là où s’expriment les besoins de nos concitoyens ».
271 000 €, c’est le prix médian d’un appartement neuf de trois pièces à Tours actuellement. On est à 290 000 € à Angers et à 210 000 € à Poitiers. Le prix médian correspond au prix de l’appartement se situant au milieu des offres disponibles. Les prix médians au mètre carré pour ce type de logement sont de 3 330 € à Poitiers, 4 600 € à Angers et 4 280 € à Tours.
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