En Indre-et-Loire comme ailleurs, l’épidémie et les changements de pratiques qu’elle a entraînés ont eu un impact sur le marché. Celui-ci est en hausse, voire même tendu, avec des biens de plus en plus rares sur le territoire Tours Métropole.
Le marché est un peu fou ! Les biens sont rares et sortent très vite.
« Il y a toujours eu un rythme d’affaires assez rapide et une forte demande en centre-ville de Tours, mais depuis la sortie du premier confinement, il y a une plus forte demande d’acquéreurs, et donc une pénurie de biens sur le centre-ville » explique Benjamin Chauveau (Century 21 Tours).
Pour son confrère Bertrand Fontaine installé à Saint-Avertin (agence Nestenn), « le marché est un peu fou ! Les biens sont rares et sortent très vite ».
Une maison à Tours quartier Velpeau, 80m2 habitables, petite cour, pour 230 000 euros se vend ainsi en trois à quatre jours. Effet collatéral de ce boom post-covid : ce rythme rapide et le manque de biens s’étendent désormais à toute la métropole !
S’il y a peu de biens, on ne peut plus faire son difficile. Telle est la morale de l’histoire pour nombre des professionnels de l’immobilier à Tours, La Riche, Joué-lès-Tours, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Avertin ou Saint-Pierre-des-Corps.
« Des gens qui n’achetaient pas un appartement ou une maison exposés nord, ou qui préféraient une maison familiale à Chambray-lès-Tours plutôt qu’à Joué-lès-Tours, ça n’existe plus ! ». Pour Karim Behinda (Century Joué-lès-Tours et prochainement Chambray-lès-Tours), il y a tellement peu de biens sur le marché que lorsqu’un acquéreur trouve un logement qui correspond à ses critères, la localisation sur une ville ou un quartier précis n’est plus déterminante.
Quant à avoir un extérieur, bien sûr que les confinés de 2020 le souhaitent ! Mais c’est une exigence parfois sacrifiée, surtout si l’on achète en centre-ville de Tours : les biens y sont tellement rares que lorsqu’on trouve un appartement à son budget, on fait l’impasse sur certains critères.
L’arrivée d’une clientèle parisienne qui contribuerait à la hausse des prix n’est pas une légende. Même si tous les Franciliens ne s’installent pas en Touraine, les acquéreurs venus de Paris sont bien là : « les Parisiens ne sont qu’une partie de ma clientèle, mais ils n’ont jamais été aussi présents qu’en ce moment » précise Christophe Artiga (Artiga Immobilier). Il poursuit : « quand vous avez un 70m2 à Paris que vous vendez au minimum 700 000 euros, vous pouvez vous permettre d’acheter une très belle maison avec jardin à Tours, d’où vous pouvez travailler sans problème, ou rejoindre Paris en TGV facilement ». Résultat : les vendeurs de maisons ou appartements à taille familiale sont conscients qu’ils peuvent augmenter un peu leur prix, au détriment des acquéreurs tourangeaux dont le budget n’est pas le même.
L’agence Nestenn Saint-Avertin pousse parfois ses clients CSP+ en recherche de belle maison à s’intéresser à Azay-sur-Cher ou Véretz pour un cadre de vie tout aussi agréable mais au prix plus abordable. A Tours Nord, certains élargissent leur recherche à Notre-Dame-d’Oé, Mettray, Chanceaux-sur-Choisille. Autant de villes qui sont ainsi entrainées dans la belle dynamique immobilière que connaît la métropole tourangelle.
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