On parle beaucoup, au niveau national, de l’éventualité d’une baisse des prix de l’immobilier. Est-elle déjà en cours ou prévisible à Châteauroux et dans l’Indre ? Pour le moment, le constat que l’on peut faire à la lecture des derniers indicateurs est assez contrasté.
Selon la base de données Immodata, la hausse des prix de l’immobilier entamée au début de l’année 2020 est, en effet, stoppée.
Entre janvier 2020 et décembre 2022, le prix au mètre carré pour les appartements est passé de 894 € à 1 140 €, soit une augmentation de 27,5 %. Mais depuis cette date, les prix sont totalement stables puisque le prix moyen s’affiche à 1 143 € en septembre 2024. Pour autant, donc, sur ce type de bien, il n’y a pas de baisse globale constatée. Cela, bien sûr, n’empêche pas certains biens nécessitant des travaux ou mal notés en DPE de se décoter plus nettement. Notons également que le nombre de transactions, lui, a connu une forte baisse, ce qui indique qu’à ce niveau de prix, les acquéreurs sont moins disposés à acheter qu’auparavant. Ils ont, surtout, moins de pouvoir d’achat disponible.
Pour les maisons individuelles, le constat est légèrement différent. Le mouvement à la hausse a commencé plus tôt, dès le second semestre 2019. Mais il s’est arrêté de façon bien plus nette à l’été 2022. Et là, en effet, un mouvement à la baisse s’est engagé. Le prix moyen d’une maison était de 1 510 € en août 2022. Il est de 1 424 € en septembre 2024. Sur les 12 derniers mois, la baisse est de 2,1 %.
Tout cela nous donne donc une légère inflexion des prix depuis un an, que l’on lit également dans le baromètre mensuel de la Fnaim. Les chiffres arrêtés à juin 2024, font apparaître un effritement global de 0,8 % sur un an. Mais sur les trois derniers mois, la tendance semble inverse, puisque l’on note, au contraire, une progression de 2,6 %. Le tableau de la Fédération de l’immobilier nous rappelle également que les prix ont progressé de 11,1 % depuis cinq ans. C’est beaucoup, mais c’est nettement moins que sur l’ensemble de la France.
Tout cela porte donc les professionnels à rester prudents quant à l’ampleur de la baisse à venir. L’Indre fait partie de ces départements où les mouvements de l’immobilier se produisent de façon moins brutale que dans les secteurs plus tendus. Il en a été ainsi lors de la flambée post-covid, il en sera sans doute encore de même cette fois-ci.
Cela d’autant plus que l’Indre compte parmi les départements les moins chers de France, avec une moyenne de 1 036 €/m2, contre 2 375 €/m2 sur l’ensemble de la France (hors île-de-France).
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