C’est un marché surprenant. Tout continue à très bien se vendre à Amboise et les prix se maintiennent autour de 2 000 à 2 500 €/m2. La ville attire aussi bien les investisseurs que les acheteurs en résidence principale ou encore les personnes qui recherchent une résidence secondaire. C’est surtout vrai pour les biens qui n’ont besoin d’aucun travaux. Par exemple, nous avions le mandat pour une maison de moins de dix ans à Amboise. Nous l’avons vendue en une semaine et au prix. On vend aussi de plus en plus d’appartements sur la ville. Pour ce type de bien, nous avons des acquéreurs qui souhaitent faire du locatif et préparer leur retraite.
Le marché n’est pas du tout uniforme. Il y a des secteurs qui souffrent plus que d’autres, comme celui de Montbazon, par exemple. C’est un marché de report, de deuxième couronne où il y a moins de transactions. Tours est également un marché compliqué et assez fermé. C’est un marché tendu sur lequel il n’y a que peu de biens à vendre. Le marché du rural, lui, reste demandé. Le département continue de profiter d’une demande qui vient de la France entière. C’est un secteur qui attire, notamment pour les biens de prestige. Nous sommes à proximité de Paris et les acquéreurs viennent chercher un coin de campagne, un art de vivre.
Clairement, ce sont ceux pour lesquels il y a des travaux à prévoir. Avec le coût de la construction qui monte, les travaux coûtent cher et les acheteurs sont très prudents. Ils regardent le DPE, l’état de l’isolation, des fenêtres, de la toiture et même la décoration. S’ils ont du mal à se projeter ou s’ils se posent trop de questions, ils ont tendance à se détourner du bien, même s’ils avaient pu avoir un coup de cœur lors de la première visite. Par exemple, nous avons rentré une maison, en avril 2021, des années 80, avec l’isolation et l’électricité à refaire et la déco à revoir. Elle était proposée à 599 000 €. Nous venons de la vendre à 485 000 €. Aujourd’hui, les acheteurs intègrent le prix des travaux dans la négociation.
Pour les biens qui se situent au-dessus de la barre des 300 000 euros, les acheteurs sont des personnes qui sont déjà propriétaires et qui disposent d’un apport. C’est évidemment beaucoup plus compliqué pour les primo-accédants, qui sont souvent exclus du marché actuellement.
Ce qui compte aujourd’hui, c’est d’avoir un vrai projet de vie quand on met son bien à vendre et de vendre au bon prix. Dans la situation actuelle, on ne vend plus pour faire une affaire ou réaliser une plus-value. Il faut que les vendeurs soient raisonnables. Si on veut se donner des chances de vendre, il faut sortir des bases de prix que l’on connaissait il y a encore un an.
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