Nous étions nombreux parmi les professionnels à craindre que les élections ne cassent le début de reprise du marché que nous commencions à ressentir. Et, de fait, après l’annonce de la dissolution, l’activité s’est brutalement arrêtée. Mais cela n’a pas duré et le marché a vite repris son activité. Au final, nous n’avons pas vraiment senti les effets de cette période troublée. La demande est bien présente et les acquéreurs font des offres. Le problème, bien sûr, c’est de faire en sorte qu’elles aboutissent.
Pour que les ventes se fassent, aujourd’hui, il faut accepter une décote de 10 à 20 % selon les biens. C’est un fait et il faut que les vendeurs le prennent en compte. Le problème, c’est que trop souvent, ils restent sur des valeurs très élevées qui ne correspondent plus au marché. J’ai l’exemple d’une maison de ville qui avait été estimée 480 000 € quand les prix étaient au plus haut. Nous l’avons rentrée en vente à 420 000 € et nous avons reçu une offre à 340 000 €, ce qui est sans doute bien plus proche de son prix réel. Ce qui est certain, c’est que sur une maison d’habitation, on ne peut pas se référer aux moyennes de prix au mètre carré que l’on voit sur internet. Ce n’est pas ainsi que se détermine le prix d’un bien.
Non, on ne peut pas dire cela. Quand nous rentrons un bien à son bon prix, il part très rapidement. Il ne reste pas dans les stocks. Ce qui compte d’ailleurs, en réalité, ce n’est pas de disposer d’un stock important, mais de bons produits à vendre au bon prix.
Pour les appartements, nous avons une grosse demande sur les F3. Ils se négocient souvent autour des 150 000 €, ce qui est un budget plus facile à financer, en particulier pour des primo-accédants. Plus généralement, tout ce qui se situe en-dessous des 200 000 € part très bien, même en dehors de Poitiers. Il y a moins de demande, en revanche, pour les belles maisons autour des 300 000 € un peu plus loin de la ville. Les travaux, eux, ne sont pas forcément rédhibitoires. Mais il faut que le prix du bien, ajouté au coût des travaux reste dans une valeur de marché.
Les investisseurs sont de nouveau bien présents sur le marché poitevin. Ils recherchent des immeubles de rapport, à rénover ou déjà rénovés pour des opérations d’investissement locatif. Ces opérations sont portées par un marché locatif très actif et en pénurie de biens. Cela est d’autant plus notable au printemps et en été où les étudiants cherchent à se loger pour la prochaine année universitaire. Le problème, c’est qu’il n’y a que très peu de ce type de biens à vendre.
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