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Le marché de l’investissement est très actif en Indre-et-Loire

Le marché de l’investissement est très actif en Indre-et-Loire

Entretien avec Christophe ROUSSEAU, Directeur de l'agence Citya Charles Gille à Tours.

La dissolution de l’Assemblée nationale a-t-elle eu un impact sur le marché tourangeau ?

Oui, sur le moment, nous avons senti un impact sur certains investisseurs qui voulaient avoir une visibilité sur la future politique gouvernementale en matière de fiscalité. Les annonces faites par certains partis politiques les avaient un peu effrayés. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de sujet, le soufflet est retombé. 

Qui sont les acquéreurs les plus actifs sur le marché actuellement ?

Ce sont les investisseurs, souvent des personnes qui n’en sont pas à leur première opération et qui savent que le moment est très favorable pour investir. Ils sont à la recherche de petites surfaces, studios ou T2 pour les mettre en location. 

Qu’est-ce qui rend la conjoncture si favorable à l’investissement locatif à Tours ?

Les prix de l’immobilier restent raisonnables et, surtout, en face, il y a des loyers qui ne sont pas encadrés et qui augmentent régulièrement. Ils ont progressé de 8 % cette année et c’était la même chose l’année dernière. Cela donne des rentabilités très intéressantes, qui atteignent facilement 4 % net. Et puis, il s’agit d’un investissement très lisible dans un marché assez sain. Il n’y a pratiquement plus de vacances locatives et, donc, les investisseurs ont quasiment la certitude de louer leur bien sans problème et à un bon prix. Et comme les rotations sont très faibles actuellement, ils ont, en plus, de bonnes chances de garder leurs locataires assez longtemps. 

Pourquoi la demande locative est-elle si forte ?

D’abord, il n’y a pas assez de logements disponibles sur le marché car on ne construit presque plus d’immeubles neufs. Et en face, la demande ne cesse de progresser. Les primo-accédants qui ne peuvent plus acheter dans le neuf et qui ont souvent du mal à financer un achat dans l’ancien restent sur le marché de la location. Et puis, les personnes qui vivent seules, étudiant ou personnes séparées sont de plus en plus nombreuses.

La contrainte des DPE pèse-t-elle encore sur ce marché ?

Beaucoup moins qu’à une époque. Depuis le mois de juillet, il est possible de recalculer le DPE des petites surfaces, qui étaient défavorisées. Cela a fait sortir beaucoup de logements de la zone rouge. Mais le bon calcul, c’est de réaliser les travaux nécessaires pour que le bien soit agréable et de bonne qualité, quitte à augmenter un peu le loyer pour financer les travaux. Le marché est en capacité de répondre. 

Exemples de prix

Le quartier Deux-Lions est très prisé actuellement. Il est pratique et bien desservi et on y trouve de beaux biens, avec des volumes intéressants. Nous y avons vendu un T2 de 49 m2, en moins d’une semaine, à 140 000 €. Un bien qui devrait se louer 680 € hors charges. 

Au sud du centre de Tours, un studio meublé de 20 m2 s’est vendu 82 000 €, en 5 jours. Pour un loyer estimé de 550 €/mois.