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Le marché immobilier dans la vallée du Cher

La Vallée du Cher

Grégory LACOUX, agence OP'Immo, nous partage sa vision et son expérience du marché immobilier de la vallée du Cher !

Comment se manifeste le ralentissement du marché sur le secteur de la vallée du Cher ?

Nous constatons une baisse des demandes, liée aux prix de vente qui ont plus de mal à entrer dans les budgets actuels. Les trois points de taux d’intérêt en plus dans l’année ont impacté le pouvoir d’achat des acquéreurs. Après le Covid, nous avons vu passer beaucoup d’acheteurs qui disposaient d’une grosse capacité d’autofinancement. Les achats au comptant, sans recours à l’emprunt n’étaient pas rares. Cette clientèle est logée maintenant. Elle n‘est plus sur le marché. On revient donc sur un marché plus traditionnel, plus en conformité avec la réalité. 

Y a t-il des secteurs qui souffrent plus que d’autres ?

Non, pas vraiment. Nous avons des demandes sur tous les secteurs. Mais c’est vrai que quand nous en avions dix il y a un an, nous n’en avons plus que trois aujourd’hui. La recherche la plus fréquente, cela reste la maison de famille pour un couple avec deux enfants. Il faut au moins trois chambres et un peu de terrain, mais pas trop non plus. J’ai le même ressenti sur les appartements que nous avons à la vente sur Tours Nord. Le marché est moins euphorique, mais il y a des visites et il y a des ventes. Auparavant, on pouvait vendre un bien en deux semaines. Aujourd’hui, il faut deux ou trois mois, ce qui correspond à la réalité du marché.

Et qu’en est-il des prix ? Ont-ils baissé de 10 % comme on le dit souvent ?

Cette baisse de 10 %, il ne faut pas la prendre pour argent comptant. Elle n’a rien d’automatique. Ce n’est d’ailleurs pas toujours une question de prix, mais plutôt de projet. Si les biens sont correctement évalués et proposés au bon prix, il n’y a pas de raison d’essayer de les faire baisser. On a des acheteurs qui anticipent la baisse et qui se disent qu’ils vont forcément négocier le prix. En fait, il n’y a pas d’indication claire de baisse des prix. Il y a simplement une demande qui est revenue à la normale.

Quelle est la fourchette de prix pour une maison dans votre secteur ?

Pour une maison de famille, de 100 à 110 m2, il faut compter entre 260 et 300 000 euros. Par exemple, nous avons actuellement une maison de 150 m2 à la vente au prix de 230 000 € (un prix très actrif), mais elle nécessite beaucoup de travaux pour être remise en état. La même sans aucun travaux se vendrait 310 ou 315 000 €. Il est très important d’estimer correctement les travaux et de les prévoir dans le budget des acquéreurs. Il n’y a rien de pire que de vendre une maison à des personnes qui n’auront pas, ensuite, le budget pour la remettre en état. 

Eloignement

Sur Azay-sur-Cher, nous avons des personnes qui travaillent à Tours et qui acceptent de s’éloigner un peu. Cela leur permet d’obtenir une maison qui corresponde à leur besoin, de 10 à 15 % moins cher qu’à Saint-Avertin, par exemple. Ils peuvent également avoir plus de terrain. Athée-sur-Cher est encore un peu moins cher pour cinq ou six minutes de voiture en plus.

 

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