À Poitiers, le marché reste porteur

Comment se porte actuellement le marché sur Poitiers ?

Le marché demeure actif. Il y a un peu moins de biens à vendre qu’en 2021, qui était une année exceptionnelle, mais il en reste et nous devrions faire une bonne année en 2022. 

Ce qui est sûr, c’est que les prix ont augmenté. Cela se ressent surtout pour les petites surfaces, studio et T2 qui constituent l’essentiel de la demande pour nous en cette période de pré-rentrée. Car, rappelons-le, Poitiers est la ville de France où il y a le plus d’étudiants au regard de la population : 30 000 étudiants pour 90 000 habitants. 

Cette augmentation est-elle un frein sur le marché ?

Cette augmentation a surtout permis de revenir à un niveau plus conforme à celui de villes comparables. Il est vrai qu’il ne faudrait pas que les prix augmentent trop, car cela pourrait finir par remettre en cause la rentabilité des investissements. 

Justement, la rentabilité est-elle toujours au rendez-vous pour les personnes qui décident d’investir à Poitiers ?

Oui, sans aucun doute. Les prix ont augmenté mais les loyers également. Donc, la rentabilité est toujours là. Le marché poitevin bénéficie d’ailleurs d’un effet de report des investisseurs qui n’arrivent plus à rentabiliser des opérations à Bordeaux, par exemple, où les tarifs sont nettement plus élevés. Nous sommes dans le baby boom des années 2000, avec l’arrivée de nombreux étudiants sur le marché. Cela maintient la demande à un haut niveau. Et puis, il y a l’attrait naturel pour la pierre, qui est un investissement très prisé, surtout dans les périodes d’incertitude comme celle que nous vivons actuellement. 

Quels sont les secteurs les plus demandés ?

Le Plateau, les secteurs de la Gibauderie, de la fac de médecine et des facs en général sont les plus recherchés. Si on s’éloigne un peu, des communes comme Buxerolles ou Saint-Eloi plaisent également beaucoup pour l’investissement et les primo-accédants. Avec la rocade, on est très vite dans le centre de Poitiers et puis, ici, il n’y a pas de réel problème de circulation.

Quel pourrait être l’impact de la hausse annoncée des taux d’intérêt ?

Cela ne devrait pas avoir trop d’impact sur la clientèle des investisseurs. Beaucoup, d’ailleurs, n’ont pas recours à l’emprunt pour mener à bien leur opération.
Pour ce qui concerne les primo-accédants, les banques vont être amenées à leur demander un apport initial un peu plus important. Mais ils pourront toujours trouver un bien dans leur budget car les prix restent tout de même raisonnables à Poitiers.