Après des années assez soutenues à la suite du covid, le marché est très calme actuellement. Il y a plusieurs raisons à cela. Les coûts de construction, d’abord, qui sont très élevés en raison de la hausse du coût des matières premières et des marges supplémentaires que certains distributeurs ont ajoutées. Depuis 2020, on enregistre plus de 20 % d’augmentation sur une construction neuve, quelle qu’elle soit. La deuxième raison, c’est l’attitude des banques qui ne jouent plus leur rôle aujourd’hui. Avec l’augmentation des taux, les garanties supplémentaires et l’apport qu’il faut fournir, l’accès au crédit devient plus difficile. A cela s’ajoute le piège du taux d’usure qui exclut de l’emprunt des profils pourtant corrects. Enfin, il y a la conjoncture globale morose, la réforme des retraites, l’inflation, la guerre en Ukraine… Tout cela n’incite pas l’investissement.
Ce qui est clair, c’est que la clientèle des primo-accédants a quasiment disparu alors même que, c hez MCH, nous proposons des solutions à la carte avec différents niveaux de finition. En revanche, nous rencontrons une clientèle de personnes à la retraite qui veulent se faire construire une maison de plain-pied, fonctionnelle et accessible en PMR. Il y a aussi les personnes divorcées, souvent des femmes, qui ne veulent pas se lancer dans des travaux d’entretien ou de rénovation. Les investisseurs sont encore un peu là aussi car, même avec la hausse des coûts de construction, l’investissement dans le neuf reste intéressant.
Oui, c’est le logement le plus vert qu’il soit possible d’envisager et cela est très facile à vérifier. Les normes imposées aux constructeurs sont drastiques et cela contribue d’ailleurs à l’augmentation des coûts de construction. Nous devons, par exemple, affecter un indice carbone à tous les éléments qui composent la maison. Mais, au final, les clients sont très satisfaits des constructions et des économies qu’ils réalisent sur leurs factures. Les maisons neuves sont très fonctionnelles, dans l’air du temps, lumineuses et agréables à vivre. Les budgets sont plus facilement maîtrisables que sur l’ancien où les travaux réservent souvent des surprises. Et, surtout, une maison neuve, c’est un bien sur lequel on n’aura aucun travaux à faire, ni rien à changer pendant des années.
Pour que le marché redémarre, il faudrait la conjonction de deux leviers. D’abord, une réelle baisse du prix des matériaux. Cela implique que de grands groupes industriels arrêtent de spéculer. Et, dans le même temps, il faut des gestes forts de la part du gouvernement. Par exemple sur le prêt à taux 0 % ou sur le dispositif Pinel qui, dans beaucoup de régions, a été supprimé pour les maisons individuelles.
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