Oui, on observe une baisse du volume des transactions depuis la fin de l’année dernière, de l’ordre de 10 %. Mais il faut préciser que nous sortons d’une période extrêmement faste sur le marché de l’immobilier, en termes de volume et même au niveau des prix. Angers et le Maine-et-Loire, ont beaucoup progressé au cours des dernières années. Après la période de confinement, le nombre de Franciliens qui venaient s’installer dans le département a augmenté de 30 %. Mais il y avait aussi, entre autres, des Nantais ou des Bordelais. On peut résumer en disant que nous revenons, aujourd’hui, sur des volumes proches de ceux que l’on connaissait avant le covid.
La nouveauté, c’est qu’aujourd’hui, on retrouve une véritable négociation entre les acheteurs et les vendeurs. Dans la période précédente, pour acquérir un bien, il fallait se positionner immédiatement et au prix car il y avait de nombreux acquéreurs potentiels sur le marché. Des acheteurs qui, en plus, venaient souvent de secteurs où l’immobilier était bien plus cher et qui disposaient d’un pouvoir d’achat supérieur à celui des acheteurs locaux. Aujourd’hui, les choses ont changé et les vendeurs savent qu’il faut faire des efforts sur le prix pour vendre leur bien, même si, bien sûr, cela n’est pas toujours facile à accepter.
On a plutôt l’impression d’une stagnation globale des prix. La hausse a été stoppée, mais on ne ressent pas de réelle baisse. Il y a des secteurs, tout de même, qui se régulent un peu plus nettement. Par exemple, le centre-ville d’Angers qui avait beaucoup progressé. Mon sentiment, c’est que le marché devrait réussir à se réguler de lui-même. Avec une stagnation des prix pendant une année, on devrait rattraper l’inflation que nous avons connue ces derniers mois. Mais l’immobilier reste une valeur refuge en France et donc, il y aura toujours du volume.
Les taux d’intérêt ont toutes les chances de continuer à augmenter jusqu’à la rentrée de septembre. Ensuite, nous pourrions avoir une période de stagnation. Le recul n’est pas pour tout de suite. En conséquence, la tendance actuelle du marché immobilier devrait durer encore plusieurs mois. Elle est caractérisée par des volumes de vente réduits et une stagnation générale des prix. Mais globalement, le marché à Angers reste dynamique et porté par un phénomène de rattrapage par rapport à d’autres villes de l’ouest de la France, comme Nantes, Rennes ou même Tours qui se situaient historiquement à des niveaux de prix bien supérieurs.
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