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Quel marché immobilier à Angers à la rentrée ?

Quel marché immobilier à Angers à la rentrée ?

Tour d'horizon par Guillaume ROUSSEAU, associé-gérant chez Alain Rousseau Immobilier à Angers.

Comment se porte le marché de l’immobilier à Angers en cette rentrée ? 

Pour le moment, le marché est encore assez grippé. Les volumes de vente sont très en-deçà de ceux que l’on a connus au cours de ces cinq dernières années. Les stocks de biens disponibles ne montent pas beaucoup et, donc, les prix ne baissent pas suffisamment pour compenser la hausse des taux d’intérêt. Souvent, les propriétaires restent fixés sur des tarifs trop élevés. Leurs références datent du début de l’année 2022 alors que, depuis, le contexte a beaucoup changé. Aujourd’hui, la baisse se situe aux alentours de 10 % par rapport à 2022, sauf pour les logements les moins qualitatifs où elle peut être plus importante. Cela est négligeable en comparaison à la hausse des prix enregistrée entre 2018 et 2022.

Comment voyez-vous l’évolution dans les mois qui viennent ?

Il y a de bonnes chances pour que le marché reparte de façon progressive à partir de septembre. Des personnes qui avaient repoussé leur projet ne vont plus pouvoir attendre. Les prix devraient continuer à baisser légèrement ou, en tout cas, ne pas remonter tout de suite. De leur côté, les taux d’intérêt devraient continuer à baisser un peu. Tout cela devrait redonner de l’activité au marché et les volumes de vente pourraient remonter progressivement.

Les investisseurs sont-ils toujours actifs sur le marché angevin ?

Ils le sont moins que dans la période précédente mais oui, il sont toujours là. Investir dans la pierre, c’est une garantie sur le long terme et c’est le seul moyen de déclencher un véritable effet de levier en empruntant. Il est vrai que les rentabilités sont globalement moins favorables actuellement, mais elles restent tout de même intéressantes. Surtout à cause du fait que le montant des loyers progresse de façon régulière, de 3,5 % par an environ. Et ce mouvement ne risque pas de s’inverser car avec le blocage de la construction neuve, le nombre de nouveaux logements arrivant sur le marché est nettement insuffisant.

L’impact du DPE est-il toujours aussi fort sur le marché immobilier ?

Oui et même de plus en plus. Il est clair que les logements classés en F, en G et même en E perdent de la valeur. Mais attention, il faut tempérer. Dans un DPE, il n’y a pas que la lettre qui compte. Il faut surtout analyser le contenu du DPE. Parfois, avec quelques travaux assez simples, on peut regagner une ou deux classes. C’est aussi cela le rôle d’une agence immobilière : conseiller les propriétaires pour les aider à faire le bon choix.  

Les effets de la dissolution

Il est vrai que l’incertitude n’est jamais très bonne pour le marché immobilier.

Pour autant, la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives sont intervenues au moment de la période estivale, ce qui en a limité les effets. L’été a été très calme, dans la continuité de ce qu’il était depuis plusieurs mois déjà. La crise politique n’a donc sans doute pas arrangé les choses, mais elle n’a pas eu un effet majeur.