A Châteauroux, le marché locatif fait peau neuve. Avec l’instauration du permis de louer, le renouvellement du parc est en cours. Le marché y est peu tendu même s’il est difficile de trouver des maisons à louer.
La donne change à Châteauroux. La préfecture de l’Indre est engagée depuis plusieurs années dans une volonté de dynamiser son centre-ville et de regagner des habitants. Ils sont actuellement un peu plus de 43.000. Le centre-ville est devenu plaisant, un pôle étudiant se développe, et désormais la municipalité fait la chasse aux logements insalubres.
Depuis le 1er septembre, comme à Issoudun, le permis de louer est devenu obligatoire dans le centre-ville pour les logements locatifs de plus de quinze ans remis sur le marché. « La ville change, le dynamisme est naissant depuis 5 ans », confirme Olivier Prodault, de Chapelot Immobilier. Et à sa manière, le permis de louer y participe. « Toutes les agences immobilières ont dû retirer environ 200 biens à la location. Ca a grincé des dents mais ça se résorbe avec le temps. »
A Châteauroux, l’offre locative était déjà restreinte. « Nous n’avons plus grand-chose à louer. La pénurie concerne surtout les maisons. » A Châteauroux comme dans sa petite couronne, les maisons se louent vite aux alentours de 650 à 700 € pour trois chambres. Châteauroux, Déols et Villedieu-sur-Indre constituent le trio de tête des demandes. L’agence Chapelot immobilier prévoit de mettre en location une maison à Déols pour le 31 mars. Sept visites sont déjà programmées sur trois jours ! « Les biens partent très vite », confirme Olivier Prodault. Qui ajoute : « Dès qu’on passe Levroux, petit village au nord, il n’y a pratiquement pas de biens et de turnover»
La location de petites surfaces et de meublés marche très bien grâce aux étudiants, avec les formations supérieures spécialisées, l’école d’infirmier et le lycée agricole. « Je viens de louer à un étudiant qui vient de Chambéry pour trois ans car sa spécialité ne se faisait qu’à Châteauroux ». Egalement, à Châteauroux, la demande de location est aussi plus traditionnellement forte avec la population locale qui ne dispose pas d’un budget suffisant pour acheter.
Malgré la hausse de la demande, « les loyers se stabilisent », indique Olivier Prodault de Chapelot Immobilier. Le studio classique part à 300 €, un T2 entre 380 et 400€, tandis qu’un T3 s’affiche à 500€. Des loyers stables qui s’expliquent par le fait que Châteauroux ne soit pas considérée comme une zone tendue. Dans le haut du panier, une maison bourgeoise de 5-6 chambres aura tout de même un loyer de 1000 à 1200 €. Mais cela reste un bien exceptionnel à Châteauroux.
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