C’est un phénomène national depuis 2019, et par conséquent régional, les primo-accédants sont de plus en plus nombreux à opter pour l’achat de leur bien. Ludovic Dagois, président de la FNAIM Centre, estime qu’ils représentent environ un tiers des acquisitions sur son territoire. « On sent de la part de nos clients une véritable volonté de devenir propriétaire et de rompre avec le statut de locataire ».
Selon le professionnel, ce changement s’explique par plusieurs faits : « L’acquéreur cherche un bien qui va lui correspondre, un bien qu’il peut adapter et faire évoluer selon ses envies, sans être bloqué comme l’est un locataire ». Le côté « investissement » n’est pas non plus à écarter. En effet, à l’heure où l’épargne classique ne rémunère pratiquement plus, les ménages se tournent vers des valeurs sures, comme la pierre. « C’est flagrant puisque nous voyons revenir également des investisseurs qui s’étaient éloignés de l’immobilier », précise Ludovic Dagois.
Ce retour en force de l’accession n’est pas sans conséquence sur le marché. En effet, les biens tournés vers les primo-accédants – appartements dans des résidences anciennes ou petites maisons de ville avec deux chambres et une cour – se font de plus en plus rares entraînant les prix à la hausse, notamment dans les grandes agglomérations comme Tours, Châteauroux et Blois.
« Le budget moyen tourne autour de 130 000 euros en Loir-et-Cher et Indre et s’élève à 160 000 euros dans l’Indre-et-Loire. C’est suffisant pour se loger dans les grandes villes si l’on n’a pas un niveau d’exigence trop élevé. Mais, en s’éloignant des centres urbains, on trouve des biens plus grands au même prix ».
Le rôle des agents immobiliers est primordial auprès de ce public qui n’est pas rompu à l’exercice d’achat d’un logement et qui peut facilement se laisser déborder par ses rêves au détriment de la réalité du marché. Prendre les choses dans le bon ordre est important comme le rappelle Ludovic Dagois : « La première chose avant même de venir nous voir est d’aller faire estimer ses capacités d’emprunt auprès de son banquier ou courtier. C’est seulement après que nous intervenons pour orienter le client en fonction de ses besoins et priorités. Notre rôle est bien de lui faire prendre conscience de ce dont il a besoin et de rationnaliser son projet ».
Selon le professionnel, cette étape préparatoire est d’autant plus importante que le marché est tendu et très actif. « Avec des biens qui partent parfois en quelques jours, il n’est pas possible de partir à l’aventure sans connaître son budget ou, après chaque visite, hésiter durant quinze jours. Sinon, c’est l’assurance que tous les biens vous passent sous le nez », conclut Ludovic Dagois.
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