On ressent bien, à Angers, le ralentissement que connaît le marché au niveau national. Sur l’ancien, si on se base sur les compromis de vente du premier semestre, on tourne autour de 20 % de ventes en moins par rapport à la même période en 2022.
Les prix se corrigent sans doute un peu plus à Angers que dans les villes qui n’ont pas connu la même hausse au cours des dernières années. Cette progression a commencé il y a cinq ans par un phénomène de rattrapage. Le marché angevin était clairement sous-évalué, par rapport à la taille de l’agglomération et à son attractivité. Ensuite, la ville a suivi la hausse générale des prix de l’immobilier. Et puis, dans la période post-covid, Angers a connu un véritable engouement et les prix se sont un peu emballés. C’est ce dernier mouvement qui se corrige aujourd’hui. Il faut donc relativiser. On va peut-être perdre en moyenne 15 % par rapport à l’année dernière, mais il faut regarder ça sans oublier la hausse d’au moins 50 % que nous avons connue.
Non, pas du tout. La ville d’Angers est et restera très attractive. La demande, d’ailleurs, demeure plus forte que l’offre. Elle n’a d’ailleurs pas baissé mais elle a du mal à se financer. Cela à cause de la hausse des taux, mais aussi de la nouvelle façon de calculer le taux d’endettement maximum qui pénalise les investisseurs qui ont déjà des prêts en cours.
Ce sont les appartements de centre-ville, à proximité des commerces ou les maisons avec jardin pour les familles, par exemple. Tout cela se vend peut-être un peu moins vite que l’année dernière, avec un peu plus de négociation, mais cela se vend.
D’abord parce que le marché n’est pas arrêté. La baisse actuelle de l’activité est calculée sur une année de référence, 2022, très élevée. Ensuite, les personnes qui ne trouvent pas à acheter de maison ne vendent pas non plus la leur. Et puis, beaucoup de propriétaires qui n’ont pas absolument besoin de vendre préfèrent conserver leur bien en attendant de meilleures conditions de vente, plutôt que de baisser le prix de 10 ou 15 %. Ils savent que la ville est porteuse et ils ne veulent pas “brader” leur patrimoine.
Angers est une ville très attractive dans laquelle on ne construit pas assez de neuf. Très peu de logements vont voir le jour dans les années à venir. Les programmes dédiés aux investisseurs sont difficilement commercialisables aujourd’hui, à cause de la hausse des coûts de construction, des difficultés de financement et de la disparition programmée du dispositif Pinel. Cela limite l’offre donc cela contribue à maintenir des prix de l’ancien à un niveau élevé.
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