Télétravail et immobilier à Niort

Télétravail et immobilier à Niort, ce n’est pas une histoire nouvelle. La situation, ici, est en effet, assez singulière. L’accessibilité de la capitale est réelle puisque Paris est à, environ, deux heures de TGV, en ligne directe. Mais deux heures, même pour un salarié qui ne se rend à la capitale qu’une ou deux fois par semaine, cela commence quand même à faire beaucoup. L’effet de la généralisation du télétravail s’en est donc trouvé amorti par rapport à d’autres villes comme Poitiers ou Tours. Mais cet effet de distance s’est trouvé, à Niort et dans son agglomération, compensé par la très forte présence des Mutuelles et des entreprises de services associées à leur activité. 

Une demande très précise

Les salariés ou les free-lance qui travaillent dans ce secteur maintiennent une demande forte sur les biens situés dans le haut du marché. « Cette demande est très précise : une grande maison, avec 3 ou 4 chambres et un bureau pour le télétravail, un extérieur piscinable, un jardin et un garage. Le tout pas trop loin de la gare et à pied du marché », explique Annie Mallereau, de l’agence Proust, à Niort. Ce type de bien, très demandé, se négocie en général dans une fourchette comprise entre 350 000 et 450 000 € voire plus, selon la localisation du bien et ses prestations.

Au final, donc, le marché niortais n’a pas échappé à la tendance lourde au niveau national. Et les prix s’en sont naturellement ressentis. « Tout dépend, bien sûr, de l’état du logement mais, ce qui se vendait 1 000 €/m² il y a 4 ou 5 ans se vend aujourd’hui à 2 000 €/m², explique Loïc Barre, de l’agence Citya Immobilier La Poste. Le gros avantage à Niort, c’est la gratuité des transports en commun qui permet aux investisseurs de trouver la rentabilité, même en s’éloignant un peu du centre. » Cela offre également de belles opportunités aux candidats à la vie au calme que sont souvent les travailleurs tentés par le télétravail. 

Les mutuelle amortissent les variations

Cette particularité du marché niortais et de son secteur tertiaire très développé agit également comme un amortisseur quand le marché s’oriente à la baisse. Cela devrait encore le protéger cette fois-ci, des légers nuages qui planent sur le marché de l’immobilier. La hausse des taux sera de peu d’effet sur une clientèle plus solvable que la moyenne. De plus, le marché lié aux mutations dans le secteur des services n’est que peu sujet aux variations saisonnières.