Télétravail et immobilier dans l’Indre

Télétravail et immobilier dans l’Indre, ou comment la crise a changé la donne sur le marché. La ville de Châteauroux ne peut pas se prévaloir, comme d’autres dans la région, d’un accès rapide à la capitale. Pour se rendre à Paris en train, depuis la ville préfecture de l’Indre, il faut un peu plus de deux heures. Si cela ne l’annule pas totalement, cela limite l’impact du télétravail sur le marché local. Les personnes qui viennent vivre dans l’Indre leur nouvelle vie professionnelle ont souvent déjà des attaches dans ce département. 

« Le marché immobilier de Châteauroux a toujours été en retrait des fortes évolutions de prix. C’est pourquoi cet événement risque d’avoir peu d’incidence sur le marché de la transaction. » peut-on lire dans une note de Ludovic Dagois, sur le site de l’agence Century 21 à Châteauroux.

La prime aux jardins et aux balcons

Pour autant, si elle n’a pas totalement bouleversé le marché, la crise sanitaire n’a pas été sans impact. Les tendances que l’on constate partout sur le territoire existent ici, mais de façon atténuée. La sortie du covid s’est accompagnée d’une forte reprise des ventes, sensible surtout au sud du département et à Châteauroux. Et, comme le souligne encore Ludovic Dagois, « les logements avec de beaux volumes, un espace extérieur ou une vue dégagée ont obtenu, dans ce contexte, encore plus de valeur aux yeux des particuliers. » 

Franck Gonin, commercial chez Human Immobilier, à Buzançais confirme l’engouement pour les zones rurales en sortir de confinement. « Entre le Covid et la guerre en Ukraine, explique t-til, vivre dans une grande ville devient un inconvénient, les gens ont désormais plus envie de se retrouver à la campagne ».

Dans l’Indre, ce mouvement a été favorisé par la typologie du marché. Avec la Creuse et quelques autres, ce département compte parmi les moins chers de France et a offert de belles possibilités à des personnes qui vivaient, précédemment, dans de plus grandes villes de la région.

Les prix restent raisonnables

Et, le phénomène de migration que l’on a pu observer entre la région parisienne et des villes comme Tours ou Angers s’est reproduit, à une autre échelle entre des capitales régionales et des secteurs comme Châteauroux ou la campagne berrichonne. Et, même, entre la ville de Châteauroux elle-même et d’autres villes du département, comme Issoudun ou La Châtre.

Une hausse de la demande qui a crée, naturellement, une tension sur le marché et s’est logiquement accompagnée d’une nette augmentation des prix, mais clairement inférieure à ce que l’on a pu connaître ailleurs. Elle est de l’ordre de 10 à 15 % sur la période, contre parfois plus de 40 % sur certains marchés. Aujourd’hui, le prix plafond du marché à Châteauroux se situe aux alentours de 2 000 €/m2. Cela reste bien en dessous de toutes les autres villes de la région.