Télétravail et immobilier en Loir-et-Cher, où comment le premier a fait évoluer le second… C’est une des grandes tendances du marché de l’immobilier au niveau national : depuis la crise du covid et la généralisation du télétravail, une nouvelle clientèle est apparue, celle des citadins qui viennent s’installer dans des villes moyennes pour gagner une meilleure qualité de vie.
Blois et, plus généralement le département de Loir-et-Cher, n’a pas échappé à ce mouvement. « On voit, en effet, beaucoup de citadins, essentiellement en provenance de la région parisienne qui cherchent à se loger sur le marché blésois. Ils n’ont pas forcément le budget pour acquérir un bien qui leur convienne en île de France. Ici, ils ont des opportunités intéressantes, tant en termes de qualité de vie que de surface disponible », confirme Antonin Cazaux, de l’agence Investim, à Blois.
La demande de ce type de clientèle se concentre sur deux types de biens assez différents. « La première concerne les acquéreurs qui recherchent un bien dans l’hyper-centre, avec du cachet et pas trop de travaux. L’objectif est de se situer à proximité de la gare pour pouvoir se rendre facilement à Paris. Cette clientèle recherche le calme de la province, mais elle veut également pouvoir tout faire à pied, de l’école des enfants, en passant par les courses et les loisirs, comme à Paris… »
Le second type de demande concerne plutôt les secteurs périphériques, voire les secteurs plus ruraux du département. « Là, il s’agit de se trouver une résidence secondaire qui est appelée à devenir principale dans les années à venir. »
Dans tous les cas de figure, l’accessibilité de la région parisienne est déterminante. De ce point de vue, Blois est évidemment attractive, puisqu’elle se situe à moins de deux heures de la capitale. Mais la gare TGV de Vendôme est un aimant encore plus puissant et attire aux alentours, de nombreux télétravailleurs franciliens.
Les prix, naturellement, se ressentent de cette tendance lourde que rien ne vient contredire pour le moment. « Certaines personnes qui ont commencé leur recherche avant la crise du covid et qui la reprennent maintenant se demandent même si elles cherchent bien dans la même ville », plaisante Antonin Cazaux.
Car bien sûr, cette clientèle d’acquéreurs est habituée aux niveaux de prix franciliens. Ses références ne se situent pas sur la même échelle et cela peut perturber le marché. « Mais, tempère Antonin Cazaux, il faut en revenir aux basiques de la loi de l’offre et de la demande. L’année dernière, les prix ont beaucoup progressé car la demande était très supérieure à l’offre sur certains types de biens. Actuellement, la demande a tendance à se tasser un peu et cela devrait se ressentir sur les prix. »
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