La baisse des prix de l’immobilier, on en parle depuis des mois. Pour beaucoup de professionnels, elle est même la seule issue à la crise que nous connaissons actuellement. Alors, où en sont les prix dans une ville comme Tours et dans le département de l’Indre-et-Loire ? Et quelles sont les tendances pour les mois à venir ?
Si l’on en croit le baromètre mensuel de la Fnaim, la baisse des prix de l’immobilier a bien été réelle au cours des derniers mois, même si elle est restée faible à Tours. En juin dernier, elle était de 0,7 % sur les trois derniers mois et 3,8 % sur l’année écoulée.
Mais, les chiffres de cette rentrée ont plutôt tendance à contredire ce mouvement. Sur les trois derniers mois, ils témoignent d’un rebond assez net de 4,8 %. La conséquence, c’est que les prix repartent à la hausse sur une année complète, à +1,6 %.
Les données de la base ImmoData.com, qui correspondent aux ventes réellement effectuées, confirment cette tendance, de façon un peu nuancée. Selon cet indicateur, le prix moyen d’un appartement est passé de 2 918 €/m2 en septembre 2023 à 2 890 €/m2 en septembre 2024. Soit une baisse d’à peine 1 %. Idem pour les maisons, qui passent, en un an, de 3 543 €/m2 à 3 475 €/m2, en baisse de 1,92 %. Sur l’agglomération et l’ensemble du département, on assiste même à une progression des appartements (+1 % environ) et à une légère érosion, dans les mêmes proportions, du côté des maisons.
Quoiqu’il en soit, donc, on ne peut pas du tout parler d’une baisse généralisée des prix de l’immobilier à Tours. A peine peut-on évoquer une stabilisation à un niveau qui reste élevé. Pour rappel, le prix moyen d’un mètre carré se situe, en septembre 2024, à 3 208 € dans l’ancien. A titre de comparaison, on était sous la barre des 2 000 €/m2 en 2014.
A cela, il faut ajouter de très fortes disparités entre les secteurs et les types de biens. Un appartement en bon état et pourvu d’un bon DPE, en centre-ville, peut largement dépasser le budget moyen. Et les biens qui offrent les meilleurs prestations, avec une belle terrasse, en dernier étage, par exemple, s’affichent souvent au-delà de la barre des 5 000 €/m2.
A contrario, les logements à rénover, pourvu d’un DPE F ou G ou qui pâtissent d’une nuisance sonore ou visuelle souffrent davantage. Pour eux, en effet, il est possible de tabler sur une baisse de tarif de l’ordre de 15 % par rapport à ce qui se pratiquait en 2022, au plus haut du marché immobilier.
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