Contrairement à une location, aucun seuil de « décence » ou d’équipement minimal n’est obligatoire dans le cas d’une transaction. Vendre une passoire thermique ou une maison sans électricité, c’est tout à fait possible. Néanmoins, le vendeur est tenu par quelques obligations légales. En premier lieu, il a celle de fournir les diagnostics techniques obligatoires et en particulier le DPE. Lequel est désormais complété par un diagnostic énergétique, une analyse plus poussée et qui chiffre les travaux à réaliser pour améliorer les performances, pour les biens classés F et G. L’autre impératif, c’est l’information complète et sincère de l’acheteur. Si ce dernier constate un vice caché après son entrée dans les lieux, il peut faire annuler la vente et demander des dommages et intérêts.
La première, c’est de mettre le logement en vente tel quel. Cette solution est évidemment la plus simple, puisqu’elle épargne au propriétaire les soucis et les frais liés aux travaux. Elle s’impose parfois, en particulier quand le vendeur n’est pas sur place ou pas en mesure d’assumer les travaux. Cela arrive fréquemment dans le cas d’une succession, par exemple.
Quel impact cela peut-il avoir sur la vente ? Tout dépend évidemment de la nature et de l’importance des travaux. S’il s’agit de choses lourdes, comme un système électrique ou de chauffage à refaire ou encore une toiture à changer, cela risque de rebuter de très nombreux acheteurs. La grande majorité des acquéreurs préfère en effet renoncer, de peur de ne pouvoir maîtriser ni les délais ni le coût de tels travaux.
La vente sera donc plus difficile et sans doute plus longue à se faire, mais elle n’est pas impossible pour autant. Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut jouer la carte de la transparence. Dans l’annonce, il convient d’indiquer clairement les travaux à prévoir. Sur les photos comme lors de la visite, il est inutile et même contre-productif d’essayer de les dissimuler.
Il est capital, également, de rassurer les acquéreurs. Pour cela, le mieux est de demander plusieurs devis à des artisans sérieux qui pourront être présentés aux personnes intéressées. Si le vendeur n’est pas en capacité de le faire, une agence immobilière doit pouvoir s’en occuper pour lui. Ensuite, naturellement, il faut intégrer le prix des travaux dans la fixation du prix de vente. Pour estimer le prix du bien, on prend alors la valeur d’un logement équivalent, situé au même endroit, mais sans travaux et on déduit le montant des travaux. C’est une méthode un peu radicale mais elle donne une idée du niveau de prix auquel on a une chance de trouver un acheteur. Enfin, beaucoup de professionnels sont aujourd’hui en mesure de présenter des projections de ce que pourrait devenir le bien une fois les travaux effectués. Cela peut aider les acquéreurs à se projeter.
Il est tout à fait possible de souscrire un crédit spécifique pour financer les travaux lors de l’acquisition d’un bien. Il peut être indépendant du crédit immobilier ou y être intégré. Cet emprunt est conditionné, naturellement, à la présentation des devis et des qualifications des professionnels. Les fonds peuvent être versés en une seule fois ou à mesure de l’avancée des travaux.
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