Le département de la Vienne et la ville de Poitiers sont-ils de bons élèves en matière de classement DPE ? La question, évidemment, est d’importance au regard de la législation qui va progressivement exclure les logements mal isolés de l’offre locative. Cela concernera les logements classés G dès le 1er janvier prochain.
Selon les chiffres du baromètre de l’Ademe, sur l’ensemble du département de la Vienne, 36 % des logements sont dans ce que l’on pourrait considérer comme les « classes vertes » : A, B et C. C’est moins bien qu’au niveau national (41 %). La faute, essentiellement, aux classes C qui ne sont que 26 % dans la Vienne contre 32 % au niveau national.
A Poitiers, en revanche, la situation est beaucoup plus proche de la moyenne française. Le chiffre total des « bons élèves » de la performance énergétique est de 42 %. Dans les DPE de la ville, on ne compte que 2 % de A. C’est deux fois moins qu’au niveau national (4 %). Mais on a 8 % de classes B et 32 % de classes C.
Au niveau national, 30 % des logements sont classés D cette catégorie intermédiaire, non-menacée d’interdiction de louer pour le moment. Dans la Vienne, au global, la proportion monte à 34 %. On est à 35 % à Poitiers.
C’est, évidemment, avec la classe E que les choses sérieuses commencent. Les biens dans cette catégorie devront être au niveau avant 2034. Cela représente 18 % des logements en France. Nous sommes à 20 % dans la Vienne, mais seulement 16 % à Poitiers.
Les classes suivantes, F et G, sont considérées comme des « passoires énergétiques ». Dénomination peu flatteuse qui se traduit par une interdiction de louer dès le 1er janvier 2025 pour les classes G et 2028 pour les classes F. En France, il y a 5 % de classes G et 7 % de classes F. Une répartitions que l’on retrouve presque à l’identique sur le département de la Vienne : 4 % pour les G et 7 % pour les F. La ville de Poitiers fait un peu mieux, avec 3 % de G seulement et 5 % de F. Cela signifie tout de même que 8 % des logements sont menacés d’interdiction de location dans la ville dans les trois ans qui viennent. Ce n’est pas pas neutre quand on connaît les tensions saisonnières qui peuvent apparaître sur le marché locatif. La proportion de passoires énergétiques est identique à Châtellerault, mais avec moins de classes G (2 %) et plus de classes F (6 %).
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