« On est entré en période de crise ». Alors que le secteur du terrain à bâtir poursuit sa chute sur Angers, Freddy Durandet, responsable communication pour Alter, dresse un panorama départemental de ce marché.
Nous sommes le premier pourvoyeur de terrains constructibles sur le Maine-et-Loire. Comme entreprise publique, nous intervenons pour le compte des collectivités sur différents domaines comme l’immobilier d’entreprise, la construction, le développement économique et bien sûr les terrains à bâtir.
Sur Angers et sa périphérie, on est entré en période de crise. La construction n’a pas la faveur des ménages et ce pour plusieurs raisons dont la raréfaction de l’offre. En effet, on observe une baisse constante des opérations d’aménagement sur l’agglomération et une plus grande densité de logements dans les rares opérations immobilières : là où avant, on construisait des maisons, désormais on érige de petits collectifs.
Les élus anticipent les contraintes écologiques et environnementales. Par ailleurs, on a tendance à sanctuariser des territoires, comme les zones humides, rendant les constructions impossibles. Conséquence : sur Angers et sa proche périphérie, le foncier atteint des prix jamais vus. On dépasse les 350 €/m² sur la ville centre et on jongle entre 250 et 350 €/m² en première couronne.
Le prix rend les terrains inaccessibles aux primo-accédants. On est donc sur des ménages qui ont déjà un bien ou qui ont vendu dans une grande métropole et achètent sur Angers avec un budget conséquent.
Non. Sur les secteurs moins peuplés, des lotissements sortent de terre à un prix correct. Mais, il y a moins d’acheteurs qu’auparavant et ce malgré le développement économique de certains territoires comme le saumurois. Les gens préfèrent acheter de l’ancien en cœur de ville et bénéficier des aides à la rénovation.
Alter Anjou Loire Territoire
Bd Élisabeth Boselli
89, rue des artilleurs à Angers
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